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Le prix du pétrole se rapproche des 90 dollars : l’embellie continue

La conjoncture, fortement impactée par la guerre en Ukraine, évolue nettement à la faveur de l’Algérie qui, en plus de lui permettre de se placer comme un partenaire incontournable de l’Europe de l’Ouest en matière d’approvisionnement en hydrocarbures, la renforce considérablement au double plan géopolitique et économique.

Les experts de la bourse de Londres notent que les cours du brut évoluaient sans tendance forte hier. Cela signifie une stabilité de la cotation à un niveau très satisfaisant pour l’Algérie, puisqu’au niveau actuel des prix, le baril vaut plus près de 30 dollars de plus que le prix référence fixé par la loi des finances 2023. Un état de fait qui tranquillise les finances publiques sur une échéance plus ou moins moyenne, en ce sens que pour les deux premiers mois de l’année en cours, on peut s’attendre à des excédents commerciaux conséquents. Il reste, cependant que la nature volatile du marché pétrolier peut réserver quelques surprises dans un future proche. L’un des facteurs les plus probables serait une récession mondiale qui ferait plonger les cours de l’or noir. Mais les attentes d’une reprise de la demande chinoise après la levée des restrictions sanitaires sont tout de même assez fortes.
Cette double tendance contradictoire était visible hier à la bourse de Londres qui a vu le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdre 0,02% à 88,17 dollars, dans la matinée. Le baril américain de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, montait quant à lui de 0,02% à 81,64 dollars. «Bien que l’état de l’économie mondiale suscite quelques inquiétudes, le marché est globalement optimiste quant à la situation de la demande», expliquent les analystes.
Une reprise de la demande mondiale de brut est en effet attendue par les investisseurs, la Chine, premier pays importateur de brut au monde, ayant abandonné les derniers vestiges de sa très stricte politique sanitaire du zéro-Covid. Le marché reste également attentif à l’offre de pétrole, avec l’entrée en vigueur imminente de l’embargo européen sur les livraisons de produits raffinés en provenance de Russie, et d’un prix plafond sur ces produits par les pays du G7, en complément de celui imposé sur le brut.
La caractère quelque peu isolé des mesures prises par l’Occident contre la Russie hypothèque les espoirs européens de voir les prix redescendre à court terme. Il y a également la grande solidarité don font montre les pays membres de l’Opep+. Ces derniers échappent définitivement à l’emprise des Etats Unis et l’on voit cela à travers le comportement tout à fait indépendant d’un très gros producteur comme l’Arabie Saoudite.
Cette conjoncture, fortement impactée par la guerre en Ukraine, évolue nettement à la faveur de l’Algérie qui, en plus de lui permettre de se placer comme un partenaire incontournable de l’Europe de l’Ouest en matière d’approvisionnement en hydrocarbures, la renforce considérablement au double plan géopolitique et économique. Les très importants accords signés, hier, avec l’Italie plaident clairement en faveur d’un déploiement historique de l’Algérie dans sa région d’influence. Mais plus encore, le pays se retrouve dans une posture qui lui offre une marge de manœuvre tout à fait considérable. L’adhésion aux Brics, annoncée par le président de la République, dans le courant de l’année 2023, et le renforcement de la coopération avec les pays du voisinage interviennent dans un contexte économique et financier on ne peut plus favorable.
Yahia Bourit

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