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Acquisition du vaccin anti-Covid-19 via le dispositif Covax:
Le quota de l’Algérie oscille entre 12 et 16 millions de doses

L’Algérie acquerra progressivement à partir de la fin du mois en cours une quantité de vaccins contre le coronavirus estimée entre 12 et 16 millions de doses grâce au dispositif onusien Covax. Cette quantité permettra de vacciner 20% de la population algérienne.

La quote-part de l’Algérie du dispositif d’aide Covax, qui vise à assurer un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19, a été communiquée, hier, par la directrice de pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la Pr. Wahiba Hadjoudj.
«Le quota de l’Algérie du vaccin contre le virus dans le cadre du groupe Covax, oscille entre 12 et 16 millions de doses, dont 35% seront réceptionnés comme 1er lot, vers la fin février», a-t-elle déclaré lors d’une journée d’études organisée par la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN), autour des mesures relatives au vaccin contre le Coronavirus.
La même responsable a mis en évidence dans sa présentation à l’APN la difficulté du processus d’acquisition de vaccins contre le coronavirus entamé par l’Algérie à l’été 2020, retraçant les différentes étapes franchies dans les négociations avec les laboratoires producteurs du vaccin contre le Coronavirus, depuis le 20 août 2020.
Elle a indiqué que l’Algérie a opté pour deux démarches, à savoir le cadre multilatéral au titre des dispositifs Covax, ou dans le cadre bilatéral directement avec les laboratoires concernés.
«Ces discussions avaient été extrêmement difficiles et ce, au regard des pressions mondiales et de la course des Etats pour l’acquisition de ces vaccins», a-t-elle souligné.
Ainsi, la Pr. Wahiba Hadjoudj a rappelé avec détails le processus de négociation et démarches en vue d’acquérir le vaccin contre le coronavirus. Elle a affirmé que les premiers contacts dans le cadre de Covax remontent à août 2020.
Cette étape, précise-t-elle, est suivie par des discussions lancées par l’Algérie avec les pays dont les laboratoires ont annoncé avoir franchi des phases importantes dans les tests en vue de mettre sur le marché le vaccin anti-Covid-19.
Ainsi, la Pr. Hadjoudj a cité la signature de ces mémorandums d’entente pour l’acquisition de ces vaccins, en passant par les négociations avec les ambassadeurs des pays producteurs du vaccin accrédités en Algérie.
Le processus de négociations ne s’est limité pas à ces étapes, puisque les responsables du secteur de la santé en Algérie ont recouru à des discussions par visioconférence avec les parties qui se sont lancées dans le développement du vaccin contre le coronavirus.
Sur ce point, la Pr. Hadjoudj a indiqué qu’il a également été question de l’organisation de rencontres par visioconférence avec les parties concernées, lesquelles ont été couronnées par un accord d’approvisionnement de l’Algérie en un quota garantissant une couverture de 70% des catégories sociales ciblées avec des indemnisations dans le cadre du mécanisme Covax en cas d’effets secondaire dangereux du vaccin.
Pour sa part, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CACM) a accordé pour chaque pays africain, y compris l’Algérie, une quantité de vaccins pour couvrir 15% des populations.
Par ailleurs, le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie Faouzi Derrar au cours de la même journée d’études organisée à l’APN, a nié qu’il existait un retard pour l’Algérie dans le processus d’acquisition des doses du vaccin contre le coronavirus, assurant que le pays a mené des négociations en secret.
«L’Algérie n’a pas tardé à acquérir le vaccin, contrairement aux informations colportées par certaines parties, mais elle négociait secrètement au regard de la circonstance mondiale et attendait la publication des résultats des vaccins efficaces pour les choisir», a-t-il indiqué.
M. Derrar a affirmé que l’efficacité des vaccins choisis par l’Algérie dépasse le taux de 50%.
Il a précisé qu’à la lumière des données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le meilleur vaccin est celui qui assure une efficacité supérieure à 50%», laquelle étant prouvée par les vaccins choisis par l’Algérie, soulignant en outre l’acquisition, tout au long de l’année, des quantités de ces vaccins, selon un calendrier de disponibilité.
Samir Hamiche

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