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Sami Agli, président de la CAPC:
«Il faut mettre en œuvre les réformes annoncées»

Pour sauver les entreprises en difficulté et face à une mauvaise conjoncture économique, la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) a appelé à appliquer les réformes annoncées par les autorités.

La CAPC, par la voix de son président, Sami Agli, a plaidé pour la concrétisation de manière urgente les réformes profondes pour atténuer la crise qui frappe les entreprises. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, M. Agli a indiqué que «l’entreprise, à l’instar des autres pays, est en très mauvaise situation et la crise touche surtout la tranche des entreprises les plus vulnérables, à savoir les TPE et le PME qui représentent 75% du tissu économique national». Il a affirmé que cette catégorie d’entreprises n’a pas les capacités de faire face à une crise qui dure, ce qui en résulte la fermeture et la perte des postes d’emploi. «Toutes nos énergies doivent aujourd’hui se mobiliser pour préserver l’emploi qui constitue le vrai moteur de la croissance et de l’économie», a-t-il déclaré.
Pour remédier à cette situation, le président de la CAPC a indiqué qu’il faut prendre des réformes courageuses, précisant qu’il faut une amnistie fiscale pour une certaine catégorie d’entreprises. L’intervenant a affirmé que plusieurs secteurs sont sinistrés par les affres de la crise, citant les secteurs des services, le tourisme, numérique, le BTP et la communication, entre autres. Il a évoqué aussi la logistique et l’industrie en région, des secteurs gravement impactés par la crise. «Seulement quelques secteurs ont été épargnés mais la majeure partie ont été touchés», a-t-il déploré. Il a affirmé que la relance économique ne peut pas être menée avec des entreprises confrontées à la précarité et de crise profonde qui va hypothéquer plusieurs années de travail pour revenir à la case de départ, ce qui nécessite de prendre les bonnes mesures.
Dans le même contexte, M. Agli a estimé que la priorité actuellement est de réformer le secteur bancaire, celui de la fiscalité ainsi que l’assainissement de l’ensemble de l’arsenal juridique et réglementaire régissant l’activité économique, affirmant que l’urgence est le sauvetage de ce qui peut être sauvé. «Il faut aussi préserver et accompagner les acquis et les guerres actuelles sont économiques et non pas autre chose», ajoute-t-il.
Interrogé, par ailleurs, sur la contribution des entreprises sur l’élan de la solidarité nationale, il a indiqué que les opérateurs économiques ont préservé l’approvisionnement du marché en produits et en venant en aide aux victimes d’incendies. Le président de la CAPC a affirmé que «les entreprises sont mobilisées sous le mot d’ordre solidarité, union et aide aux victimes des régions sinistrées par des dizaines de caravanes d’aides au profit des nécessiteux aux besoins urgents dès les premiers appels».
Pour ce qui est de la lutte contre la pandémie, il a affirmé que «des masques ont été produits et distribués gracieusement à l’échelle nationale”, précisant que «la production de l’oxygène doublée pour pallier au manque de ce gaz vital, des lits en cartons, faits par des ingénieurs algériens à l’instar des lits similaires aux jeux olympiques, sont fournis par une entreprise à 12 wilayas». Et d’ajouter : «des générateurs ont été montés un peu partout et on est sur une opération de fourniture de plusieurs autres générateurs et des concentrateurs».
Samir Hamiche

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