Le règne de l’anarchie et de l’illicite
A moins d’un mois de l’ouverture officielle de la saison estivale, les adeptes des activités saisonnières illégales notamment les gardiens de voitures autoproclamés sur le moindre espace de stationnement et les solariums sauvages reprennent du service sans peur et sans vergogne. En ces premières journées de chaleur, toutes les plages de la corniche oranaise connaissent déja un afflux de vacanciers venant de différentes régions du pays, en quête de détente et de fraîcheur en bord de mer. Ce qui ne pouvait qu’emballer les loueurs de parasols illicites et les «parkingueurs» qui se sont déja répartis le territoire le long des principales plages, notamment aux « Andalouses». Et comme à chaque début de saison estivale, les premières familles d’estivants ont été surpris, déçues et fâchées par les pratiques du gardiennage imposé en véritable racket et le squatt de grandes parties de l’espace sableux monopolisé par des énergumènes au profil souvent lugubre et menaçant. Selon un observateur avisé de la scène locale, aucune plage de la daïra d’Aïn El Türck n’est épargnée par la présence des parkingeurs et des solariums illicites. Et la saison estivale s’annonce cette année encore pleine de désagréments, de déceptions et de vicissitudes. Tant il est vrai que les transgressions multiples aux lois et règlements qui existent pourtant, l’incivisme, le recul de la «citoyenneté responsable» ainsi que l’entretien et la maintenance aléatoire du cadre d’accueil sont encore loin d’être à la hauteur des discours et des objectifs affichés. Malgré les efforts des autorités locales et les crédits conséquents accordés à la préparation de la saison estivale, bon nombre de communes côtières restent toujours à la traîne. Beaucoup de citoyens ne cessent d’ailleurs de dénoncer sur les réseaux sociaux des élus municipaux accusés de «laxisme scnadleux» voire même de «discréte complicité avec des réseaux de petits «barons» locaux contrôlant chaque année les activités saisonnières illicites. Par ailleurs, l’état des lieux peu élogieux du cadre d’accueil, souvent terni et défiguré par les baraques sauvages, les écoulements d’eaux usées, les immondices abandonnés, et les allées d’accès aux plages obstruées, illustre encore les défaillances et les échecs du système global de gestion du territoire municipal perverti par l’incompétence et l’éloge des tatonnements. Le wali d’Oran lui-même, lors de ses réunions avec les gestionnaires concernés, ne cesse de mettre en garde les responsables municipaux et élus locaux contre le laxisme, les dérives et les défaillances constatés dans la prise en charge des affaires communales. Un fléau qui, lui aussi, dure depuis des années.
Par S.Benali