Oran Aujourd'hui

JM Oran 2022: La dernière ligne droite

Les préparatifs du grand événement sportif touchent à leur fin et Oran s’apprête à accueillir les milliers d’athlètes, d’accompagnateurs et d’invités devant assister à cette grande manifestation. Selon le commissaire des JM, M. Aziz Derouaz, «toutes les mesures sont prises pour une organisation à la hauteur de l’événement… nous avons entamé la phase de réception de matériel sportif pour les compétitions», a précisé le responsable des JM, soulignant au passage qu’une enveloppe financière supplémentaire de l’ordre de 13 milliards de dinars a été affectée au comité d’organisation afin d’assurer «le bon déroulement des événements durant cette manifestation sportive du bassin méditerranéen». On ne peut dès lors qu’être confiant et optimiste si on considère que le volume global des crédits de fonctionnement accordé aux préparatifs de la manifestation – près de 150 milliards de dinars – est un gage de succès et de réussite à la hauteur du défi engagé et soutenu par les plus hautes autorités de l’Etat. Mais pour bon nombre d’observateurs et de commentateurs, rien n’est encore tout à fait assuré permettant d’afficher un optimisme démesuré. Tant il est vrai que les préparatifs de l’événement Oran 2021, devenu Oran 2022 en raison de l’épidémie du Covid 19 et inscrit au calendrier depuis l’année 2015, a connu des balbutiements, des retards et des inepties, que tout le monde connaît et déplore. Intervenant la semaine dernière à Alger au Forum de l’Organisation des journalistes sportifs algériens, Aziz Derouaz a souligné qu’il y avait eu dans un premier temps «un énorme retard enregistré dans les préparatifs mais aujourd’hui, a-t-il précisé, je peux dire que nous sommes prêts à accueillir la 19e édition grâce aux efforts de l’Etat et des autorités locales de la wilaya d’Oran». Mais selon quelques mauvaises langues oranaises, Aziz Derouaz a fait l’impasse sur les paradoxes et les anomalies, à l’origine des retards et des tâtonnements, et qui étaient liés à la nature même du système de gouvernance de l’époque qui ne reposait que sur le culte de l’allégeance et de la cooptation dans le choix des responsables à installer aux commandes. On sait, par exemple, que lors de toutes les éditions précédentes des jeux méditerranéens, comme Mersin 2013 en Turquie ou Tarragone 2018 en Espagne, c’est toujours le Maire de la ville concernée qui préside et dirige lui-même l’organe chargé des préparatifs de l’événement. Malgré les moyens financiers et les efforts indéniables engagés depuis ces deux dernières années pour le sauvetage du bateau «Oran 2022», on devrait admettre qu’en termes de méthodes et de procédures, on est encore loin des normes de progrès et de modernité requises en de telles circonstances… Ce qui n’empêchera évidemment pas d’inscrire l’événement Oran 2022 en triomphe et en succès majeur. Inchaa Allah.
Par S.Benali

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