Le «retour au laxisme et au renoncement»
Lors d’une réunion du conseil exécutif de la wilaya tenue en début de semaine, le wali d’Oran, de retour d’un congé, a repris en main tous les dossiers qui depuis quelques jours sont au cœur des préoccupations et des attentes des Oranais. La détérioration de la situation en matière d’hygiène et de ramassage des ordures ménagères, l’entretien du cadre urbain, la maintenance de l’éclairage, les listes des bénéficiaires de logements sociaux, le recensement des habitants du vieux bâti devant être relogés, et même l’arrosage des espaces verts ont fait l’objet de la part du responsable local de fermes instructions données aux différents gestionnaires concernés. «Il faut que les travaux reprennent au même rythme que lors de la préparation des jeux méditerranéens…» a notamment déclaré le wali d’Oran, sans doute irrité par le flagrant relâchement constaté ici et là dans la prise en charge globale des opérations de gestion et de maintenance du cadre urbain. Commentant cette actualité locale, les mauvaises langues oranaises ne se sont pas privées de critiquer sévèrement l’état des lieux de la Cité, dénonçant le «retour au laxisme et au renoncement» en cette chaude période de vacances estivales. Comment expliquer que des gestionnaires locaux, des maires, des chefs de daïra, des responsables de secteurs d’activités, des chefs d’entreprises de wilaya chargés de l’entretien, des espaces verts, du transport ou de l’éclairage public, demeurent ainsi depuis des années, voire des décennies, à chaque fois bloqués et pénalisés dans leur efforts d’avancement vers l’efficacité et le progrès ? Il est vrai que beaucoup reste à faire en matière d’assainissement et d’organisation du système global de gestion des affaires locales, notamment sur le plan des procédures administratives et financières et des lourdeurs d’un appareil bureaucratique encore bien grippé par des pratiques et des mentalités héritées des années de plomb. Malgré les efforts de bon nombre de responsables locaux intégres, sincèrement engagés dans une volonté de redorer le blason de la ville, Oran ne cesse encore de subir les comportements néfastes de certains opportunistes, adeptes des magouilles et de la corruption, installés aux rouages de contrôle de certaines sphères associatives et institutions locales. Jusqu’à quand?
Par S.Benali