Des représentants des habitants du mythique village de St Clotilde, dans la commune de Mers El Kébir, se sont rapprochés d’Ouest Tribune pour exprimer leur vif mécontentement et leur refus catégorique à la réalisation d’une cité de 48 logements de formule Lpl dans leur lieu de résidence.
« Nous avons adressé des requêtes à tous les responsables locaux pour les prier de changer de fusil d’épaule et ce, en prenant en considération nos légitimes revendications, qui gravitent essentiellement autour de la réalisation d’une aire de jeux pour nos enfants et d’un espace de convergence pour nos familles sur le superficie sur laquelle il a été décidé construire des logements » ont tancé en substance nos interlocuteurs avec un mélange de sidération et de colère.
Il s’agit en fait d’une assiette de terrain, qui s’étend sur 1500 m2, sur laquelle a été érigée une école primaire pendant l’époque coloniale et où vingt quatre (24) familles sinistrées ont élu domicile. Cet ancien établissement scolaire, qui tombait en ruine et risquait à tout moment de s’effondrer sur ses indus occupants, a été ciblé trois mois auparavant par une opération de démolition. Les vingt- quatre familles, qui y étaient installées, ont été relogées et la superficie, qui abritait cette école, a été récupérée.
Les villageois de St Clotilde s’attendaient à ce que les autorités décident de la réalisation d’un jardin où d’une polyclinique, qui manquent cruellement dans cette partie de la wilaya d’Oran. « Nous irons jusqu’au bout de nos revendications et nous ne baisserons pas les bras. Nous qualifions la décision de réalisation d’une cité de logements comme étant aberrante et insensée. Nous faisons appel au wali d’Oran pour intervenir dans cette morbide situation, qui est vivement décriée, à l’unanimité, par les habitants de St Clotilde en particulier, et ceux de Mers El Kébir en général », ont encore ajouté avec dépit nos interlocuteurs.
Rachid Boutlélis
