Le recteur de l’université Mohamed-Boudiaf, le Pr. Kamel Badari, qui a fait l’annonce de cette labellisation a mis en exergue le fait que l’université de M’Sila répond au cahier des charges lancé par ledit comité.
L’ économie de la connaissance n’est pas un vain mot en Algérie. Le gouvernement qui en a fait une option stratégique dans la relance économique, jette les bases d’un système véritablement solide et pérenne. Les conférences nationales et régionales dédiées au sujet, les divers décrets ministériels pris à l’effet de défraîchir le terrain et permettre aux Start-Up d’évoluer dans un environnement positif sont une réalité palpable. La batterie de textes réglementaires visant à combattre la bureaucratie dans ce secteur précisément, apporte un espoir concret de voir l’économie de la connaissance émerger en Algérie.
Cette volonté politique exprimée par le chef de l’Etat a trouvé très récemment une autre raison de croire à la solidité du processus. Il s’agit de la labellisation du premier incubateur universitaire. C’est à l’université de M’sila qu’est revenu l’honneur d’abriter cette structure novatrice, à l’échelle de tout le pays. Le comité national de labellisation lui a donc attribué le label «Incubateur». Ledit comité, présidé par le ministre délégué chargé de l’Économie de la Connaissance et des Start-ups, est une instance dédiée à l’encouragement de toute initiative allant dans le sens de l’innovation.
Le recteur de l’université Mohamed-Boudiaf, le Pr. Kamel Badari, qui a fait l’annonce de cette labellisation a mis en exergue le fait que l’université de M’Sila répond au cahier des charges lancé par ledit comité. Il faut savoir à ce propos qu’est «éligible pour le label Incubateur en Algérie, toute structure publique, privée ou en partenariat public-privé qui propose un appui aux startups et aux porteurs de projets innovants en ce qui concerne l’hébergement, la formation, le conseil et le financement», selon le texte réglementaire. Cela suppose que l’université de M’Sila apporte un appui conséquent aux startups de la région. Mieux encore, ce label, une fois connu dans la wilaya, suscitera la création de nombreuses startups, mais encore faut-il sensibiliser les porteurs de projets potentiels. A ce propos, le recteur de l’université est on ne peut plus précis. «Notre rôle est la valorisation de l’apprentissage et le développement des facultés d’innovation chez nos étudiants», a indiqué le Pr. Badari.
De son côté, Dr. Mir Ahmed, directeur de l’incubateur de l’université de M’sila a souligné que cet incubateur est «le premier créé dans un établissement d’enseignement supérieur et a pour missions de domicilier les startups incubées durant toute la période d’incubation» Cela implique dira-t-il, l’accompagnement des «porteurs de projets dans leurs démarches visant la création de leur entreprise, assister les porteurs d’idées novatrices dans la réalisation de business plan, d’assurer des formations spécifiques aux startups, mettre à la disposition des porteurs de projets les logistiques et les assister pour la réalisation des prototypes». Tout un programme.
Sitôt labellisé, sitôt actif. Et pour preuve, l’incubateur accompagne cette année 40 porteurs d’idées et de projets innovants, et plus de 70 porteurs d’idées en phase de maturation. M. Mir, a souligné à ce propos que l’incubateur de l’université de M’Sila accueille les porteurs de projets «dès le stade de l’idée». Cette belle initiative fera sans doute des petits et confortera l’économie du savoir qui fait ses premiers pas en Algérie.
Anissa Mesdouf
