Leçons de politique
Dans l’entretien qu’il a accordé au quotidien français l’Opinion, le président de la République a donné un cours de politique à tous les excités français qui pensaient s’en sortir avec de simples postures. La leçon est on ne peut plus claire. En politique, comme dans la vie, il faut faire montre de clairvoyance et de fermeté. Il faut savoir faire la différence entre les citoyens et la minorité raciste, ne jamais céder un pouce à ceux qui appellent au lynchage des Algériens. Aucun compromis n’est possible avec des énergumènes qui rêvent de reproduire un système colonial vaincu depuis des décennies.
Cette attitude de fermeté ne constitue pas le seul moyen à déployer en politique. Il y a, pour ceux qui comprennent ou qui veulent entendre, les arguments, mais également le préjugé positif, la volonté de construire ensemble, la bonté de l’âme et la main tendue sans arrière-pensée. Face aux Français, le Président Tebboune a su séparer le bon grain de l’ivraie. Il a nommément cité les énergumènes et a également accordé un intérêt bienveillant à ceux, parmi les Français, qui veulent construire un avenir serein avec l’Algérie.
Abdelmadjid Tebboune aurait pu se contenter de dire, et il aurait eu raison, que l’Algérie n’a nulle besoin de la France pour édifier une économie forte, une société épanouie et un avenir radieux. Elle est déjà à l’œuvre pour ce faire. La France ne peut absolument rien faire pour empêcher l’Algérie de réaliser sa destinée. Mais le chef de l’État a tendu la main et proposé un partenariat débarrassé des pesanteurs du passé, car pleinement assumé par les deux peuples.
Le partenariat est possible entre les deux nations. Et ce ne sera pas la minorité d’excités qui pourraient l’arrêter. Cette conviction n’est pas seulement algérienne, elle est également française et déjà exprimés par des personnalités de haut rang. Les deux nations ont traversé des épreuves communes, et il est temps de transformer ces blessures en opportunités. Le Président Tebboune a invité la France positive, la vraie France à s’exprimer. Cela nécessite un engagement sincère des deux côtés pour surmonter les préjugés et bâtir un avenir fondé sur le respect mutuel. Cette volonté existe en Algérie, mais certainement pas au prix que veut imposer l’extrême droite française. Celle-ci ne cherche pas des « relations normales » comme l’affirme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, mais un rapport vassalisé, à l’image de ce qui se passe entre la France et le Maroc. Ce dernier n’a jamais cessé d’être le protectorat de Paris. C’est dire combien la fermeté est nécessaire avec ces gens-là, mais cela n’empêche pas d’affirmer que les Algériens n’ont pas de haine. Ensemble, Algérie et France peuvent tracer la voie d’un avenir commun, riche en coopération et en respect, loin des fantômes d’un passé colonial que seul le dialogue et la compréhension mutuelle peuvent définitivement apaiser.
Par Nabil.G