EDITO

Un régime aux abois

Le Makhzen donne l’impression d’être arrivé au bout de sa longue descente aux enfers. Toutes ses politiques de chantage, de roublardise, de mensonges et de soumission ne lui ont été d’aucune utilité, que ce soit sur le plan interne ou externe. Ce régime a perdu le peu de crédit qui lui restait, que ce soit aux yeux de son peuple ou auprès des chancelleries internationales.
La pauvreté qui touche de plus en plus de Marocains a créé un climat de tension jamais connu auparavant. Les Marocains sont plongés dans une misère sans pareil et n’arrivent, pour beaucoup d’entre eux, à s’assurer ne serait-ce que de quoi manger. L’avènement du gouvernement Akhannouch, dirigé par des affairistes et des petits richards peu soucieux du drame que vivent les classes laborieuses marocaines a fini par sceller la rupture entre les gouvernants et le peuple. D’ailleurs ces dernières semaines ont été marquées par plusieurs manifestations, marches et grèves organisées dans les villes du pays pour dénoncer la paupérisation insoutenable subie par le peuple marocain.
Et c’est dans ce cadre et à l’approche de l’Aïd el Adha que les appels se multiplient pour que cette fête soit annulée, car les Marocains ne peuvent tout simplement plus se payer le mouton de l’Aïd. Un appel qui a été grandement relayé sur les réseaux sociaux et qui commence déjà à faire l’unanimité au sein des Marocains. Cet appel est aussi un cri de colère contre la classe dirigeante actuelle dont le peuple n’en veut plus.« Diffusez ce hashtag pour appeler à l’annulation de cette fête, afin que ce ne soit pas une occasion religieuse pour consolider les différences sociales entre Marocains. Certains de nos frères issus de la classe pauvre ne pourront pas passer la fête avec leur famille en raison d’une décision prise par la classe riche.» Le message est on ne peut plus clair sur la détresse et la colère des Marocains.
Sur le plan international, les choses ne sont pas meilleures pour ce régime traître du Makhzen qui a tourné le dos à la cause palestinienne et a cru satisfaire l’Occident en allant se jeter dans les bras de l’entité sioniste qu’il utilise comme une menace aujourd’hui, et qui a créé une grande colère au Maroc où, là aussi, le refus des Marocains s’exprime à travers plusieurs manifestations qui sont réprimées avec une rare violence par la police du Makhzen. Et comme s’il fallait encore assombrir le tableau des échecs de ce régime, voilà que la défaite électorale de Sanchez en Espagne lors de élections municipales et qui annonce une défaite encore plus lourde en juillet pour les législatives et même la fin politique de l’actuel chef de gouvernement espagnol, vient planter le dernier clou dans le cercueil d’un régime totalement aux abois et plus isolé que jamais.
Par Abdelmadjid Blidi

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