L’essor économique souhaité ne doit pas faire oublier le rôle social de l’Etat qui doit demeurer un principe constant, a insisté le Président, soulignant qu’ il n’est pas question d’abandonner les sinistrés suite aux catastrophes naturelles.
Foncier industrielle, ouverture de capital de deux banques, loi minière, le Conseil des ministre qui s’est tenu ce dimanche sous la présidence du chef de l’Etat a abordé des dossiers qui feront l’actualité pour l’année 2024. Et pour cause, Le président de la République a souligné l’urgence d’une réforme bancaire profonde, annonçant que l’année 2024 sera forcément celle de la banque en Algérie, arguant la nécessité d’une «nouvelle approche globale», comme le rapporte le communiqué du Conseil des ministres. Ainsi, le Président Abdelmadjid Tebboune a relevé «l’impératif de prendre en ligne de compte lors de l’opération d’ouverture du capital des deux banques publiques, à savoir le Crédit populaire algérien (CPA) et la Banque de développement local (BDL), les méthodes de gestion modernes». L’instruction présidentielle est d’autant plus opportune que «l’opération vise à associer le secteur privé dans la gestion de ces importants établissements financiers, la prise de la décision économique, et la création d’un climat concurrentiel avantageux pour nos citoyens parmi les clients des banques» a assuré le chef de l’Etat, qui ne manquera pas de souligner la stimulation de l’investissement et du marché de l’emploi. Le président de la République note également que ces deux établissements doivent «s’ériger en modèles pour les institutions financières en matière de prestations de qualité supérieure et d’efficacité».
En plus de cette réforme nécessaire pour impulser une dynamique économique pérenne, le Conseil des ministres a abordé le dossier du foncier industriel. Sur le sujet, le président Tebboune a instruit le Gouvernement «d’introduire d’avantages de facilitations dans le système de fonctionnement de l’agence spécialisée dans l’octroi de ce type de foncier, loin de toutes les complications administratives et bureaucratiques, l’objectif étant de lutter contre la corruption et de faciliter les missions des opérateurs économiques», lit-on dans le communiqué. Cela passe par l’introduction dans les missions de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, la proposition d’assiettes foncières relevant aussi bien du secteur privé que du secteur public, leur préservation et leur gestion dans le cadre d’une vision véritablement économique à même d’accélérer l’investissement», rapporte la même source.
L’autre dossier et pas des moindres, dans le plan de relance de l’économie, les activités minières, le président Tebboune a décidé de surseoir à l’étude du projet de loi concernant le secteur afin de l’enrichir davantage et associer les spécialistes et experts, indique un communiqué du Conseil des ministres. Le président de la République a ordonné d’associer les spécialistes et experts en prévision de l’ouverture de cette activité minière à l’opérateur algérien, d’autant que le pays connaît une dynamique dans le nouveau tissu industriel et est en mesure d’exploiter cette richesse et d’augmenter sa rentabilité dans le cadre du processus du développement national, ajoute la même source.
L’essor économique souhaité ne doit pas faire oublier le rôle social de l’Etat qui doit demeurer un principe constant, a insisté le Président, soulignant qu’ il n’est pas question d’abandonner les sinistrés suite aux catastrophes naturelles. A ce propos, l’opération d’indemnisation des marins-pêcheurs sinistrés suite aux intempéries survenus dans la wilaya de Tipaza, doit aller à son terme, soutient le premier magistrat du pays, relevant que «l’Etat n’abandonnera pas ses enfants dont les biens ont été détruits dans des circonstances de force majeure engendrées par des catastrophes naturelles, et que la dimension de solidarité de l’Etat demeurait un principe constant», ajoute la même source.
Anissa Mesdouf