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Relance économique et exportations :
Les convictions d’un patron

La cible prioritaire de la production nationale doit être la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec ses 200 millions de consommateurs. La CEDEAO «constitue une excellente opportunité pour le placement des produits algériens notamment agricoles, agroalimentaires, pharmaceutiques et ceux de l’électroménager», explique M.Ziani.

La relance économique sera-telle au rendez-vous en 2021 ? La réponse à cette question est «oui», si l’on tient compte de l’optimisme affichée par les chefs d’entreprise à l’issue de l’entretien que leur accordé le président de la République. Cet optimisme est relayé par le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) Abdelwahab Ziani. Ainsi, malgré les pesanteurs, la pandémie de la Covid-19 et le climat mondial plutôt morose, M.Ziani souligne à ce propos que «l’Année 2021 constitue pour nous un début de réhabilitation de la confiance entre les opérateurs économiques et les Institutions, après la rencontre qui a eu lieu en début janvier entre les confédérations du patronat et le Président de la République consacrée à l’examen de questions relatives à la relance de l’économie nationale». Lors de son passage à la radio nationale, le président de la CIPA affiche sa conviction quant à la possibilité pour les entreprises algériennes activant notamment dans l’agroalimentaire et la pharmaceutique de satisfaire la demande interne et aller ensuite vers l’externe.
Pour M .Ziani, la Covid-19 aura permis de confirmer un fait majeur, à savoir «qu’il était possible de compter sur la production nationale notamment en matière d’approvisionnement du marché national des produits agricoles, agroalimentaires et pharmaceutiques». En effet, le pays n’a pas souffert de pénurie, malgré une forte baisse des importations. C’est dire que l’économie nationale n’est pas si faible que ne veuillent le faire croire certains cercles. Il reste néanmoins à construire une confiance en les acteurs de cette économie. A ce propos, M.Ziani regrette le fait que «de grands donneurs d’ordre nationaux préfèrent recourir à l’importation pour satisfaire leur besoins en matière de quelques pièces de rechange, alors qu’il existe des entreprises locales qui peuvent les fabriquer localement». L’exemple du Catring d’Air Algérie est parlant, en la circonstance.
Il reste que même si l’on considère que le produit algérien est suffisamment appréciable, encore faut-il qu’il fasse ses épreuves dans les marchés étrangers. «L’urgence actuellement, avec la fermeture des frontières à cause de la Covid-19 est de préparer trois plateformes d’exportation au niveau des zones frontalières», confie le patron de la CIPA. Il citera en exemple la manifestation économique de l’Assihar (Tamanrasset), qui doit, selon lui, être «permanente».
La cible prioritaire de la production nationale doit être la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec ses 200 millions de consommateurs. La CEDEAO «constitue une excellente opportunité pour le placement des produits algériens notamment agricoles, agroalimentaires, pharmaceutiques et ceux de l’électroménager», explique M.Ziani, arguant que la Zone de libre échange continentale (Zlecaf) offre une opportunité en or aux entreprises algériennes.
Il faut savoir qu’à la suite de l’audience qu’il leur a accordée, plusieurs ministres ont emboîté le pas au chef de l’Etat. Ainsi, les ministres du Commerce et de l’Agriculture ont écouté les préoccupations des patrons et pris connaissance de leurs doléances à l’effet de booster les exportations. Le président de la CIPA a pris rendez-vous avec 5 autres ministres pour affiner la stratégie d’exportation. Il est, à ce propos question d’un certain nombre de décisions devant être prise, notamment la création de succursales des banques algériennes au Mali et au Sénégal.
Yahia Bourit

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