Les efforts de l’Algérie pour régler les crises internationales et défendre les justes causes hautement salués à l’ONU
Les efforts de l’Algérie pour régler les crises internationales et défendre le droit des peuples colonisés à l’autodétermination ont été hautement salués lors de la série de rencontres tenues par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, samedi à New York, avec des personnalités de haut rang en marge des travaux de la 77e Assemblée générale des Nations Unies.
L’intense activité de M. Lamamra au siège de l’ONU et la série de rencontres et de réunions de haut niveau qu’il a tenues ont été l’occasion de mettre en avant les priorités de la politique étrangère de l’Algérie et de réaffirmer ses positions de principe à l’égard des questions de libération dans le monde, des positions «hautement saluées» par plusieurs responsables qu’il a rencontrés.
L’Algérie est l’un des premiers pays à avoir exprimé son «plein soutien» à la demande officielle soumise par le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour que son pays (Etat observateur non membre actuellement) devienne membre à part entière de l’organisation onusienne.
A part l’Algérie, aucun autre pays n’a pour l’heure commenté expressément cette demande palestinienne. Lors de sa participation à la réunion ministérielle du Comité du Mouvement des Non-alignés sur la Palestine, M. Lamamra avait fait part du «soutien de l’Algérie à la demande palestinienne pour devenir le 194e Etat membre des Nations unies», soulignant que l’admission de la Palestine «contribuera au règlement de la question palestinienne et mettra la puissance occupante devant ses responsabilités».
Le chef de la diplomatie algérienne a en outre souligné que le prochain Sommet arabe d’Alger constituera une «étape importante pour faire avancer le dossier de la réconciliation inter-palestinienne et relancer le processus de paix au Moyen-Orient».
Partant du principe soutenant le droit des peuples colonisés à l’autodétermination, l’Algérie a réaffirmé, par la voix de son chef de la diplomatie, l’inéluctabilité de la décolonisation au Sahara occidental en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies et à sa doctrine en matière de décolonisation. Lors d’une rencontre avec le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, M. Lamamra a réitéré la «position constante et de principe de l’Algérie à l’égard de la juste cause sahraouie».
Lamamra s’entretient avec plusieurs de ses homologues
De son côté, le Président de la République du Timor-Oriental, lauréat du Prix Nobel de la paix, a salué lors d’une audience accordée à M. Lamamra à New York, «la Glorieuse histoire révolutionnaire de l’Algérie» qui «a toujours soutenu les droits des peuples colonisés dont le droit du peuple du Timor-Oriental à l’autodétermination et à l’indépendance en 2002». Il s’est en outre félicité «des liens profonds unissant les deux peuples, et fondés sur la solidarité et la lutte pour la libération». Pour sa part, le président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Csaba Korosi, a dit son admiration pour «le parcours riche et exceptionnel de la diplomatie algérienne dans la conduite des médiations pour le règlement des conflits», saluant le «rôle éminent» de l’Algérie dans la diffusion de la paix et de la stabilité. Il a également formulé le souhait de voir l’Algérie apporter «sa sage contribution dans le traitement des défis qu’impose la crise en Ukraine». M. Lamamra a saisi l’occasion de sa présence à New York pour tenir un nombre de rencontres bilatérales qui entrent dans le cadre du renforcement du partenariat et de la coordination des positions lors des fora internationaux, dont deux rencontres avec ses homologues russe et chinois pour évaluer les relations de partenariat stratégiques entre l’Algérie et ces deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Les deux rencontres ont permis de relever l’évolution qualitative des relations d’amitié et de partenariat avec Moscou et Pékin qui fêtent cette année leur soixantième anniversaire et d’évoquer les préparatifs des prochaines échéances bilatérales et multilatérales. M. Lamamra s’est entretenu également avec ses homologues du Pakistan, du Koweït, du Nicaragua, de la Mauritanie et de la Tanzanie, avec lesquels il a évoqué l’état des relations bilatérales et les voies et moyens de les développer, ainsi que les perspectives de renforcer la coordination autour des questions régionales et internationales d’intérêt commun.