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Les enseignements d’un été finissant

La saison estivale finissante a été instructive sur plusieurs points. On aura constaté un usage intéressant des installations touristiques nationales, une grande diversité d’offres et une bonne fréquentation a été enregistrée. On ne dispose pas encore des chiffres de cette saison 2024, mais à vu d’œil, il est loisible de remarquer un petit plus en matière de touristes étrangers et une grande affluence de la communauté algérienne établie à l’étranger. Les tarifs attractifs, mais aussi l’effet influenceurs ont joué en faveur de la destination Algérie.
Dans tout cela, on aura appris que les Algériens ont enfin testé les bienfaits de la concurrence entre les professionnels du tourisme local. C’est une excellente chose, sauf que globalement cette concurrence n’en est pas véritablement une en réalité. L’offre des anciennes et nouvelles chaînes hôtelières sont quelque peu «bricolées», même s’il faut admettre une meilleure maîtrise cette année.
Cet été était également instructif, au sens où l’on n’a pas enregistré des drames en rapport avec les incendies de forêts. Il n’eut, heureusement pas beaucoup de sinistres, en raison notamment de la grande vigilance et de l’esprit professionnel dont ont fait montre les hommes chargés de gérer ce genre de risques majeurs. Ça n’a l’air de rien, mais cette évolution qualitative dans la prise en charge de la saison estivale apporte un grand satisfecit des Algériens et les préparent sans stress à affronter la rentrée sociale.
Mais la spécificité de cette saison estivale demeure, disons-le, politique. Et pour cause, de mémoire d’Algérien, jamais le pays n’a connu une campagne électorale pour l’élection présidentielle au cœur du mois d’août. Les observateurs avaient misé sur une défection des citoyens aux meetings, un désintérêt des électeurs pour les activités de proximité des équipes de campagne et un refus de débattre avec les candidats. Ces mêmes observateurs ont « décidé » de leur propre chef que la chaleur étouffante de l’été s’opposerait à la réussite d’une campagne électorale. Ces prévisions se sont révélées totalement fausses par une réalité de terrain qui a montré des Algériens se sentant concernés par l’échéance présidentielle, débattant avec les candidats, assistant aux meetings et interagissant avec les équipes de campagne des trois candidats.
En fait, on en déduit que l’été est certes une période où la priorité est au repos, mais dans le même temps, on constate qu’il n’y a pas de temps dédié à la politique, au débat et à l’action militante. En un mot comme en mille et à une semaine du scrutin, force est de constater que l’été n’a pas empêché les Algériens de suivre avec attention la campagne électorale pour la présidentielle du 7 septembre.
Par Nabil.G

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