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Les formations doivent être orientées vers les besoins socio-économiques

La Directrice de l’Ecole nationale supérieure des sciences de la mer, le Pr Lynda Boutekrabt, a appelé, hier, à orienter les formations universitaires vers les besoins socio-économiques pour soutenir la dynamique économique de l’Algérie et se libérer de la dépendance aux hydrocarbures.

«L a nouvelle dynamique de notre pays nous pousse à sortir de la dépendance aux hydrocarbures et pour réaliser cet objectif, il faut se baser sur l’économie du savoir et sur les nouvelles compétences», a-t-elle plaidé lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Elle a mis en avant l’impératif pour les compétences nationales de répondre aux besoins économiques de l’Algérie. «L’Etat a fixé trois objectifs à atteindre à travers notre économie, il s’agit de la sécurité sanitaire, la sécurité énergétique et la sécurité alimentaire. Si nous voulons aller sur ces trois sécurités, nous devons avoir des ingénieurs capables de répondre aux besoins économiques», a-t-elle souligné.
Le Pr Boutekrabt a indiqué que, afin de répondre aux besoins de l’économie, il faut lancer une réflexion en termes de programmes et d’outils de formations avec une approche par compétence. Outre l’orientation des formations au sein des établissements d’enseignement supérieur, l’invitée de la chaîne III a souligné la nécessité d’une coordination entre l’université et le monde socio-économique.
«Les établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique doivent apprendre à travailler ensemble, à mutualiser les moyens humains et matériels à harmoniser leurs approches d’enseignement», a-t-elle estimé, affirmant que ces établissements doivent tendre la main au secteur socio-économique. «Nous devons prendre en considération les besoins des opérateurs socio-économiques dans le montage de nos offres de formation à travers le lancement d’un diagnostic, en se projetant sur les années à venir et sur l’émergence des nouveaux métiers. Nous devons leur demander leurs besoins en termes de compétences et renvoyer ces connaissances en unités d’enseignement», a indiqué Pr Boutekrabt.
Pour soutenir ses propos, la responsable a donné l’exemple de la complémentarité entre l’Université de Blida et le secteur agroalimentaire local.
«Le secteur de l’agroalimentaire est présent à Blida à travers le club des entrepreneurs de la Mitidja. Nous avons renforcé cet acquis par la mise en place de l’Institut des sciences et Techniques appliqués dédiés à l’agroalimentaire. L’expérience à magnifiquement réussi», s’est-elle réjouie.
Elle a fait savoir que les étudiants stagiaires de cet institut sont recrutés et mènent leur carrière. Elle a aussi donné un autre exemple de réussite de l’harmonisation formation-emploi, citant la création du d’excellence en biotechnologie à Constantine. «Il existe près de 50 laboratoires de biotechnologies au niveau de l’Université de Constantine 1 et une École nationale supérieure de biotechnologie. La création de ce pôle a permis une meilleure opportunité d’employabilité», a-t-elle indiqué.
Mohand.S

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