Les habitants de la cité Akid Lotfi située à Oran-Est réclament la végétalisation de leur cité qui combine une forte densité de population et un territoire exigu.
Un appel a été lancé par les habitants aux autorités pour s’impliquer et se mobiliser afin de verdir la cité. Les habitants appellent les pouvoirs publics à mener une politique volontariste pour améliorer la qualité de ses espaces publics. La nature en ville, est plus qu’un concept, c’est une nécessité.
Plus on s’enfonce au cœur de la cité et plus le béton prend l’avantage. Au cœur de cette cité, en face du CEM Zech Tayeb et tout près de l’école primaire Smail Boumedienne, se trouve un terrain nu qui sert depuis de nombreuses années de dépotoir de déchets de toutes sortes.
«Nous demandons à ce que la parcelle soit aménagée en un jardin végétal ornemental, un lieu de villégiature abritant des espaces verts pouvant comporter des équipements de repos, des plans d’eau, des circuits de promenade, des massifs fleuris et des arbres», plaident ces habitants. Il y a quelques années, l’APC d’Oran avait opté pour un projet de piscine municipale avant qu’une entreprise ne commence les travaux de terrassement pour la construction d’une annexe du conservatoire municipal de musique Ahmed Wahbi. Mais les travaux de terrassement ont à peine été entamés que le projet a été abandonné. «Cet espace était initialement prévu pour abriter une piscine semi-olympique, puis une annexe du conservatoire municipal de musique Ahmed Wahbi, mais à chaque fois ces projets ont été abandonnés, laissant place à une parcelle hideuse qui sert de décharge avec tous les désagréments que cela occasionne qui ne font que ternir l’image de notre quartier», dénoncent les résidents.
En 2017, les habitants ont organisé une protestation pour réclamer l’aménagement d’un espace vert sur ce terrain. Les protestataires avaient signé une pétition adressée aux autorités locales pour s’opposer à une tentative de détournement de sa vocation d’un projet culturel et son remplacement par celui d’un marché projeté sur ce terrain nu. Quelques années plus tard, les habitants sont revenus à la charge pour signer une autre pétition adressée aux autorités locales.
Un collectif des habitants de la cité Soteba 125 logements avait appelé à ce que cette parcelle soit aménagée en un jardin végétal ornemental.
Les pétitionnaires trouvent «anormal que depuis 18 ans, aucun projet n’est venu se concrétiser.» Le collectif citoyen sollicite le chef de l’exécutif de la wilaya pour «faire réaliser un jardin et combler le déficit en espaces verts et rétablir un équilibre entre le bâti et le naturel d’autant plus que le site s’y apprête.»
Imad. T