Evênement

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Les législatives, un enjeu stratégique

Le pays est à quelques mois d’une échéance électorale majeure. Le rendez-vous avec les urnes est d’autant plus important et stratégique qu’il intervient dans un contexte très particulier. Annoncé par le chef de l’Etat dans son dernier discours à la nation, le prochain scrutin législatif a la fonction historique d’opérer le changement souhaité par les Algériens en insufflant dans la représentation nationale du sang neuf. Cette perspective, aujourd’hui parasitée par une pléthore de discours qui ne reconnaissent pas la fonction réformatrice d’une pareille institution, s’en trouve quelque peu hypothéquée en l’absence d’un discours fort, dirigé vers la société, sur la nécessité de passer un cap qualitatif et faire admettre les réformes dans les institutions de la Républiques.
Mais il n’est pas dit que cette défiance à l’égard de l’acte électoral soit la finalité du débat politique en Algérie et encore moins la seule option entre les mains des électeurs. Ces derniers ont chacun un avis. Aux tenants de la participation au prochain scrutin de les convaincre de la nécessité de faire le saut que souhaitent les patriotes authentiques et à leur tête le président de la République.
Il faut dire que dans le cas de figure de législatives transparentes et bénéficiant d’un taux élevé de participation des électeurs, la nouvelle Assemblée populaire nationale qui en découlera sera appelée à rester dans la mémoire collective algérienne, comme le premier pas concret de la démocratisation effective du système politique nationale. Dans le cas contraire, c’est à dire, un faible engouement populaire pour les élections, il sera difficile, voire impossible d’entrevoir une passerelle entre le pouvoir législatif et le peuple. L’Assemblée qu’on aurait voulu historique sera somnolente, en attente d’instructions d’en haut pour bouger le petit doigt. C’est peut être dur comme perspective, mais il est clair que des élections législatives qui conduisent à une APN sans contenance et quasiment absente des débats de l’heure, ne peut prétendre constituer un facteur de modernisation de l’Etat et la société.
Il est, bien entendu souhaité un déclic salvateur qui pousserait les Algériens, non pas à se satisfaire de la posture d’observateur, mais de prendre pacifiquement les rennes du pouvoir législative dans le bien et l’intérêt de la nation. Le saut qualitatif est à portée de main. Aux Algériens de saisir l’occasion historique.
Par Nabil.G

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