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AÏN EL TURCK:
Les locataires de la cité des 350 logements sociaux dans le désarroi

Dépités au plus haut point, des représentants de locataires d’une aile de la cité des 350 logements sociaux, longeant en partie le répugnant regroupement de constructions illicites, communément appelé « la foire », nichée en plein coeur du chef-lieu de la daïra se sont rapprochés de notre journal et ce, pour dénoncer le putride enfanté des entassements d’ordures ménagères et autres déchets de matériaux de construction, ayant été déposés par les indus occupants dudit bidonville.

En effet selon le constat établi sur les lieux, des amoncellements putrides répertoriés à l’entrée de ce regroupement de masures, dégageant des odeurs pestilentielles insupportables, irritent grandement et incommodent les locataires de cette cité, notamment ceux des logements situés à proximité, se sont transformée en un lieu où se reproduisent toutes sortes d’espèces d’insectes, qui infestent exécrablement les alentours immédiats.
« Nous sommes grandement inquiets, plus particulièrement en ces temps d’épidémie du coronavirus. Et comme le ridicule ne tue point, nous sommes, en plus durement et sordidement confrontés ces derniers mois aux intermittentes et intempestives coupures d’Aep. Cette situation morbide perdure dans le temps. Nous dénonçons l’insolente indifférence des responsables concernés à notre égard et ce, en dépit de nos multiples doléances » se sont insurgés nos interlocuteurs avec amertume et répulsion.
Selon le constat, au niveau des blocs de cette cité dortoir, réceptionnée au cours de l’année 1985, situés à proximité du répugnant, des effluves nauséabonds, agressent violemment l’odorat du plus imperturbable. Notons aussi que les espaces verts et les aires de jeux pour enfants en ce lieu à forte concentration de la population, font partie d’une chimère.
Les carrés séparant les blocs sont exécrablement tapissés de touffes d’herbes folles jaunâtres et autres détritus, qui se transforment à la nuit tombée en point de ralliement pour les chiens errants, les chats et les rats. La déliquescence du cadre de vie choque. L’effarant se conjugue avec le l’effrayant en ces lieux sordides où les locataires se sont forcément lassés de concocter des volontariats pour tenter un tant soit peu d’embellir leur lieu de résidence. La chaussée de la rue Hamdaoui Ali, longeant partiellement toute une façade du putride bidonville, ‘’la foire’’ faisant face à une aile de cité des 350 logements sociaux, est tapissée de gluant, provenant des regards éventrés, qui vomissent à longueur d’année des eaux fétides, empestant toute cette zone.
« Des ouvriers d’une société sous-traitante ont procédé à des travaux d’une manière insensée et baroque. Une absurde insanité sans pareil ! Après avoir vidangé, les eaux usées ont été carrément versées sur l’espace entourant les bâtiments et ce, avec toutes les conséquences indésirables, notamment en ces temps de crise sanitaire, sur le cadre de vie et environnemental de notre lieu de résidence » ont encore déploré avec une humeur bilieuse nos interlocuteurs. Il importe de noter aussi selon le piteux constat que l’incivilité des uns et des autres, qui s’identifie à travers des actes répréhensibles, contribue allègrement à la déchéance du cadre de vie dans cette plus ancienne cité du chef lieu de la daïra d’Aïn El Turck.
Les répugnantes extensions illicites nichées au bas des blocs, tels des chicots encrassés de tartre, ajoutent du piètre à l’esquisse sur le biscornu tableau de ce regroupement de bâtiments décolérés, fissurés et décrépis par le soleil, la pluie et le vent et nécessitant une opération de restauration pour tenter de sauver ce qui lui reste des ces branlants mobiliers urbains. Toujours est-il que ce piteux désordre aux odeurs pestilentielles est majoré avec la stagnation de liquide visqueux, dégoulinant des sachets poubelles, déposés par l’incivilité, qui stagnent sur les trottoirs depuis plusieurs jours.
« Nous ne disposons pas assez de moyens financiers pour mener régulièrement des volontariats. Beaucoup refusent de mettre la main à la poche mais ne laissent jamais passer l’occasion pour se plaindre et épilogué sur le hideux et le fétide dans lesquels s’est enlisé notre cité » ont bougonné nos interlocuteurs. Une pénible et putride réalité du terrain, qui coule comme le pus d’un drain et s’identifie à travers un sordide constat de ces lieux, situés en plein coeur de la municipalité d’Aïn El Turck.
Rachid Boutlélis

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