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Activation de la décision de la CIJ au sujet de la Palestine : le rôle central de l’Algérie

Le Président de l’APN, Brahim Boughali préconise d’obliger Israël «à s’engager à appliquer les mesures conservatoires imposées à l’occupation sioniste pour ses attaques contre le peuple palestinien».

L’Algérie a pris part de manière active à la formulation de la plainte contre l’entité sioniste introduite par l’Afrique du sud auprès de la Cour internationale de justice (CIJ). En sa qualité de membre du Conseil de sécurité, elle a pris le relais de Prétoria pour mettre le dossier sur la table de cette instance suprême de la communauté internationale. Cet effort a été relevé, ce jeudi, à partir de Constantine par le président de l’APN, également président en exercice de l’UPCI. Brahim Boughali a souligné «la nécessité d’efforts concertés pour poursuivre les criminels de guerre sionistes devant la Justice internationale et pour mettre fin à la politique des deux poids, deux mesures et de l’impunité». Il s’exprimait à l’ouverture de la 50ème réunion du Comité exécutif de l’Union parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), tenue à l’hôtel Marriott, en présence du SG de l’UPCI, Mohamed Khouraichi Niass, et de la Commission permanente des Affaires économiques et environnementales.
Le Président de l’APN n’a pas manqué de signaler un contexte problématique qui exige «la nécessité de contraindre l’entité sioniste à se conformer à la légitimité internationale». M.Boughali préconise d’obliger Israël «à s’engager à appliquer les mesures conservatoires imposées à l’occupation sioniste pour ses attaques contre le peuple palestinien». Elle doit «mettre immédiatement fin à sa guerre barbare et à permettre, sans condition, l’entrée des aides dans toute la bande de Ghaza», a insisté le président de l’APN. Et d’ajouter que l’Algérie prend note «avec une grande satisfaction de la décision de la Cour internationale de Justice à la suite de la plainte intentée par l’Afrique du sud à l’encontre de l’entité sioniste pour crimes génocidaires contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza». Il relèvera que «cette initiative historique (la plainte de l’Afrique du sud) est venue d’un pays qui a longtemps lutté contre la discrimination raciale et qui a toujours plaidé pour la défense des droits de l’Homme».
Pour M. Boughali, l’initiative sud-africaine est «un acquis important pour la cause palestinienne et pour toutes les causes justes». Aussi a-t-il adressé ses «salutations de reconnaissance au gouvernement et au peuple sud-africains pour cette position courageuse et noble, qui sera inscrite en lettres d’or», car, a-t-il souligné, «c’est la première fois que l’occupant sioniste est tenu responsable et poursuivi devant la justice internationale pour les crimes qu’il commet contre les Palestiniens».
Il faut souligner que l’horreur de ce qui se passe dans la bande de Ghaza est inconcevable en 2024. Ce qui se passe en Palestine est «une guerre globale et génocidaire», affirme M.Boughali, relevant que l’agression sioniste contre d’innocentes victimes représente «une grande menace pour les principes nobles et les valeurs sur lesquels les Nations Unies ont été fondées». Une grande menace, également, a-t-il ajouté, «pour les règles du droit international humanitaire, en particulier à la lumière du soutien occidental déclaré et de la partialité flagrante en faveur de l’entité sioniste».
Dans le même contexte, le président de la Commission des Affaires étrangères de la Grande Assemblée nationale de la République de Turquie, Fuat Oktay a affirmé, jeudi, que son pays appuyait les efforts de l’Algérie dans le cadre de son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité onusien, pour mettre un terme aux massacres sionistes contre la population de Ghaza.
Au sortir de l’audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Oktay a déclaré avoir évoqué durant cette rencontre «les moyens à même de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza». «J’ai transmis au Président Abdelmadjid Tebboune des messages de son homologue turc, M. Recep Tayyip Erdogan sur ce sujet et il m’a chargé de transmettre des messages au Président Erdogan», a-t-il indiqué.
«Nous appuyons les efforts de l’Algérie dans le cadre de son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité onusien et réaffirmons notre action commune pour résoudre cette question», a-t-il soutenu. Et d’ajouter: «Nous avons un objectif commun, mettre un terme aux massacres sionistes, parvenir à un cessez-le-feu, poursuivre l’acheminement des aides humanitaires, appliquer immédiatement les décisions de la Cour internationale de justice, condamner les auteurs des crimes de guerre, à leur tête Benyamin Netanyahou et concourir à un règlement pacifique et définitif garantissant la reconnaissance d’un Etat palestinien libre et indépendant avec El Qods pour capitale».
Nadera Belkacemi

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