L’Institut Pasteur d’Algérie a réagi à l’apparition d’un nouveau variant du coronavirus en Afrique australe, puis signalé en Afrique du Sud, avant de se propager dans d’autres pays, suscitant l’inquiétude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis l’apparition de la nouvelle souche le 24 novembre dernier, l’OMS a multiplié les mises en garde, jugeant le variant baptisé Omicron de préoccupant. Le groupe d’experts de l’OMS a affirmé que les données préliminaires de ce variant, dont l’identification a été annoncée jeudi en Afrique du Sud, suggèrent qu’il présente «un risque accru de réinfection» par rapport aux autres variants, dont le Delta, dominant et déjà très contagieux. Jamais un variant n’avait provoqué autant d’inquiétude dans le monde depuis l’émergence de Delta. L’Institut Pasteur d’Algérie a publié dans l’après-midi de vendredi dernier une note sur son compte Facebook, revenant avec détails sur ce nouveau variant. Alors que cet organisme n’a pas évoqué l’apparition ou non de la nouvelle souche en Algérie, il a rappelé les mesures à prendre pour faire face au coronavirus et à ses différents variants. «L’Institut Pasteur d’Algérie rappelle encore une fois, l’urgence de l’adhésion à la vaccination afin de contrôler la circulation des virus et par là les variants ; plus le virus circule, plus la probabilité d’apparition de variants est élevée», a affirmé l’organisme dans sa note. Outre l’impératif de se faire vacciner, l’Institut Pasteur a affirmé que «les mesures barrières (port de masques de protection, distanciation physique et lavage fréquent des mains) gardent toute leur importance face à cette pandémie».
L’organisme a affirmé que le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l’OMS par l’Afrique du Sud le 24 novembre 2021.
La situation épidémiologique en Afrique du Sud s’est caractérisée par trois pics distincts de cas signalés, dont le dernier concernait principalement le variant Delta. Ces dernières semaines, les infections ont connu une forte augmentation, coïncidant avec la détection du variant B.1.1.529.
La première infection confirmée connue du B.1.1.529 provenait d’un spécimen prélevé le 9 novembre 2021. Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes (plus de 30 mutations concomitantes) dont certaines affectant des sites de liaisons au récepteur ACE2 Les données préliminaires suggèrent un risque accru de réinfection avec ce variant, par rapport aux autres variants préoccupants.
L’institut Pasteur a affirmé que le nombre de cas semble augmenter dans presque toutes les provinces d’Afrique du Sud. Les diagnostics PCR actuels du SRAS-CoV-2 continuent de détecter cette variante. Plusieurs laboratoires ont indiqué que pour un test PCR largement utilisé, l’un des trois gènes cibles n’est pas détecté (appelé S gène dropout ou S gene target failure) et ce test peut donc être utilisé comme marqueur de cette variante, en attendant la confirmation par séquençage.
«Il a été détecté également au Malawi, au Botswana, en Belgique et à Hong Kong. Sur la base des preuves présentées indiquant un changement préjudiciable dans l’épidémiologie du COVID-19, l’OMS a procédé à la désignation de ce nouveau variant B.1.1.529 comme préoccupant (V.O.C) et nommé Omicron», a précisé l’Institut.
Samir Hamiche