Les prix du pétrole ont terminé en ordre dispersé vendredi alors qu’entrait en vigueur un accord censé faire drastiquement baisser la production d’or noir dans le monde et redonner un peu d’équilibre à un marché qui croule sous les barils.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a lâché 4 cents, ou 0,02%, pour finir à 26,44 dollars. A New York, le baril américain de WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l’énergie pour juin a gagné 94 cents, ou 5%, pour clôturer à 19,78 dollars. Il s’était envolé de 53% au total mercredi et jeudi, en conclusion d’un mois chaotique qui a vu le contrat pour livraison en mai s’aventurer en terrain négatif. «Le pétrole semble profiter de l’entrée en vigueur des coupes des membres de l’Opep+», a estimé Han Tan, de FXTM.
Même si ces dernières sont «loin de compenser la chute de la demande, une reprise de l’économie mondiale entraînant une augmentation de la demande en pétrole apporte de l’optimisme sur le marché», a-t-il ajouté.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses principaux partenaires, réunis au sein de l’Opep+, se sont accordés le 12 avril sur une réduction de leur production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) sur deux mois, une mesure exceptionnelle qui entre en vigueur ce vendredi 1er mai passé.
Les gains de la semaine reflètent aussi ceux des actions, en partie dus aux signes encourageants contre le coronavirus, avec la baisse des morts quotidienne. Les intervenants du marché du pétrole scrutent aussi les différents plans nationaux de «déconfinement», qui devraient permettre un redémarrage des transports.
Noreddine Oumessaoud