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Les importateurs de produits nécessaires à l’activité agricole libérées:
Le document d’Algex bloque-t-il des secteurs entiers ?

L’exigence de cette pièce, destinée initialement à contrôler le flux des importations pour éviter des produits non nécessaires, semble avoir été appliquée avec zèle à des marchandises, dont l’importance est cruciale. Il en est assorti des situations de blocage inutiles.

Les importateurs de produits nécessaires à l’activité agricole, destinés à la revente en l’état, sont dispensés de l’obligation de présenter le document délivré par l’Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (ALGEX), a indiqué dimanche le ministère de l’Agriculture et du Développement rural dans un communiqué. Cette décision, prise quelques jours après une autre similaire, de la part du ministère de l’Industrie pharmaceutique illustre, si besoin, l’ampleur de la bureaucratie. Cette marchandise qui ne pouvait être introduite sur le marché qu’après la délivrance du fameux document est certainement resté longtemps au niveau des ports du pays. L’intervention du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, arrive donc à point nommé pour informer «l’ensemble des opérateurs importateurs des produits agricoles d’origine végétale et animale (semences, plants, produits sanitaires végétales à usage agricole, matériel d’irrigation et les animaux vivants y compris l’aliment de bétail, des médicaments et produits vétérinaires) destinés à la revente en l’état, aux agriculteurs et aux éleveurs, que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations dispense ces produits cités ci-dessus, de l’obligation de présenter le document délivré par l’Agence nationale de la promotion du commerce extérieur (ALGEX) au dossier de domiciliation bancaire des opérations d’importations, eu égard à leurs spécificités», rapporte-t-il dans un communiqué.
Le département de M.Henni explique cette levée d’obligation de présenter le sésame d’Algex par la «stratégie intersectorielle en matière de développement des filières agricoles». Une manière de ne pas se déjuger ou de ne pas créer un « soucis » au ministère du Commerce. Il reste que le département de l’Agriculture a dû intervenir pour garantir «la disponibilité de ces matières premières aux agriculteurs, au moment opportun», souligne la même source.
Cette disposition qui, dit-on, est à l’origine de pas mal de pénuries de produits essentiels dans le fonctionnement de nombre de secteur, dont celui du médicament et présentement, celui de l’Agriculture.
Il y a lieu de rappeler, à ce propos que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations avait annoncé l’obligation pour les opérateurs économiques activant dans le domaine de l’importation de matières premières, de produits et de marchandises destinées à la revente en l’état, de présenter un document attestant de l’indisponibilité des produits à importer, sur le marché national. Ce document, remis par les services d’ALGEX, doit être joint au dossier de demande de domiciliation bancaire, afin de parachever les procédures d’importation. Il se trouve que cette procédure, destinée initialement à contrôler le flux des importations pour éviter des produits non nécessaires, semble avoir été appliquée avec zèle à des marchandises, dont l’importance est cruciale. Il en est assorti des situations de blocage inutiles.
Anissa Mesdouf

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