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Véhicules de transport assurant la navette Aïn El Turck-Oran et autres destinations:
Les riverains et les commerçants revendiquent la délocalisation des stations terminus

Exaspérés au plus haut point, des riverains et des commerçants de la rue du stade, une transversale à la place Vassas, située en plein cœur du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, se sont rapprochés de notre journal pour exprimer leur ras le bol contre l’anarchie, source de dégradation de leur cadre de vie et celui de l’environnement dans cette zone, enfantée par la décriée station de terminus des véhicules de transport assurant la navette entre Aïn El Turck et Oran.

Avec un mélange de sidération et de colère, nos interlocuteurs ont dénoncé les désagréments et les nuisances de toutes sortes, qui empoisonnent leur ambiance quotidienne, notamment en période estivale avec le rush des vacanciers. « Il existe bien un espace adéquat au niveau du stade de football Ahmed Zabana, c’est en réalité le lieu initial de cette station de véhicules de transport assurant cette navette. Le panneau indicateur existe toujours, il est installé à l’entrée de cette aire » ont-ils fait remarquer avec amertume avant de renchérir « les transporteurs ont pris une décision unilatérale et se sont installés au niveau de cette rue, en créant ainsi des embouteillages monstres en plus d’un grand éventail de conséquences indésirables sur notre cadre environnemental. Nous lançons un appel pressant aux responsables concernés pour mettre un terme à cette incroyable anarchie que nous endurons quotidiennement de 5heures 30 du matin jusqu’à 22 heures ».
Nos interlocuteurs ont plus particulièrement dénoncé « le langage vulgaire usité par ces transporteurs et les fréquentes bagarres, qui éclatent régulièrement, qui sont devenus l’essentiel de l’ambiance de tous les jours en ces lieux ». Selon le constat établi sur les lieux, cet affligeant état de fait est sordidement additionné avec l’entrave de la circulation automobile et ce, à travers un véritable goulot, qui se forme de manière régulière au niveau de la place Vassas, dés le matin pour durer jusqu’ à une heure tardive de la soirée. Ce piètre constat est à l’origine d’un désordre, qui ne dit pas son nom. Notons encore que de nombreux tamponnages entre des véhicules de particuliers et ceux de ces transporteurs, suivis d’altercations, se produisent quotidiennement au niveau de cette place. Signalons aussi dans ce même contexte, que l’autre ruelle transversale, la rue de la Cave en l’occurrence, est également logée à la même déplorable enseigne.
Les véhicules de transport assurant la navette entre la municipalité d’Aïn El Turck, celle de Bousfer et d’El Ançor, dont la station terminus se trouve au niveau de cette rue exiguë, contribuent lamentablement et grandement à l’anarchie prévalant tout autour de cette place. Cette venelle étroite, loin de répondre aux normes requises pour une station, est souvent obstruée par les Karsans, dont certains conducteurs, qui stationnent leurs véhicules au milieu de la chaussée, prennent assez souvent tout leur temps pour démarrer, créant ainsi un véritable goulot et suscitant le courroux des automobilistes, qui s’y retrouvent bloqués et transformant ainsi les lieux en de véritables pugilats. Il convient de signaler dans ce biscornu registre que la débandade, qui meuble le secteur du transport public dans cette zone tampon, est exécrablement additionnée avec une large diversité d’activités, naviguant dans le sillage de l’informel, qui squattent trottoirs et voies publiques ainsi que le diktat imposé par la présence des taxis clandestins. Ce piètre état de fait contribue grandement à l’accroissement d’une situation de déliquescence dans ce secteur névralgique, qui prend une ampleur d’une insanité sans pareille au cours de la saison estivale. Il importe de noter que pas moins de quatre stations de transport public, dont l’une est réservée uniquement pour les véhicules taxis, sont répertoriés au niveau de cette esplanade, point vers laquelle convergent des centaines de véhicules par jour pour accéder au centre de la principale commune de cette daïra. Les autobus, les Karsans, les taxis autorisées ou illicites et autres véhicules de transport en commun clandestins, contribuent, de manière hilare, voire motivée par une certaine aliénation, au triste désordre, causé à la circulation routière et piétonnière, qui perdure jusqu’à des heures tardives de la soirée en ces lieux. La tombée du soir constitue également le moment opportun pour un essaim de véhicules clandestins, qui se manifeste de manière synchronisée au niveau de cette zone, pour prendre en charge les usagers faisant encore le pied de grue.
« Ils nous sont finalement très utiles, sinon comment faire pour rallier Oran et trouver un autre transport pour gagner ma ville natale ? » s’est interrogé un trentenaire, originaire d’une ville de l’Est du pays, employé dans un établissement commercial, situé dans la commune d’Aïn El Turck. Notons également que l’autre station urbaine, sise à hauteur de l’esplanade du 1er novembre 1954, en face de l’ex-siège de la daïra, en plein cœur du chef lieu de cette daïra, est aussi logée à la même piteuse enseigne. Il est utile de signaler dans ce contexte qu’une superficie d’un peu plus d’un hectare, longeant partiellement le CW 84, qui traverse Haï Bensmir, dans la commune d’Aïn El Turck, a été retenue pour la réalisation, cinq années auparavant, d’une station urbaine de transport public dans le but de désengorger la circulation. Un apport de 15 milliards de centimes a été estimé pour financer la réalisation de cet important projet d’utilité publique, dont les travaux n’ont toujours pas été lancés. Il est en fait destiné à tenter de mettre un terme à l’hécatombe générée par l’anarchie qui règne dans ce secteur névralgique du transport public prévalant dans le chef-lieu de cette daïra côtière.
Rachid Boutlélis

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