Aïn El Turck:
Les transporteurs revendiquent une énième fois la réalisation d’une gare routière
Des transporteurs de la municipalité d’Aïn El Turck se sont rapprochés de notre journal pour exprimer leur vif désappointement face à la situation de déliquescence dans laquelle s’est embourbé le secteur névralgique du transport.
Nos interlocuteurs ont souligné « la nécessité incontournable de la réalisation d’une gare routière, synonyme de l’éradication de cette anarchie, qui prend des proportions démesurées au cours de la saison estivale. Ce déplorable constat est répertorié plus particulièrement au niveau de la place Vassas, sise en plein cœur de ladite municipalité, où se concentre toutes les navettes desservant les autres communes de cette contrée ainsi que la ville d’Oran, et où règne, lamentablement, sans discontinuer, une véritable débandade sans pour autant susciter une quelconque réaction à même d’endiguer cette anarchie. En effet, cette affligeante situation, sans cesse décriée par les usagers, les piétons et les habitants demeurant dans les alentours de ladite place, a franchi allègrement les limites de l’absurdité. Ce triste constat, qui s’identifie à travers un éventail de contraintes et de désagréments, suscite l’ire et la consternation des automobilistes de passage, durement confrontés à ce désordre et pris en otage par une flagrante absence de réaction des responsables concernés .
« C’est aberrant et impardonnable ! C’est une insanité, qui ne dit pas son nom » s’est insurgé, avec amertume un transporteur domicilié dans la localité de Bouiseville, dans ladite municipalité. Un autre usager a fait remarquer avec une pointe de dépit non dissimulée « je dois prendre mon mal en patience chaque matin pour affronter la cohue, qui règne au niveau de la place Vassas où je dois prendre un véhicule de transport assurant la navette entre Aïn El Turck et Oran.
Pendant la saison estivale je ne sais pas comment décrire la confusion, qui règne en maître absolu en ces lieux ».
Le même son de cloche s’est fait entendre chez d’autres usagers devant se rendre à Bousfer village ou à El Ançor. Notons que les véhicules taxis autorisés ou clandestins ajoutent une touche noire supplémentaire au peu reluisant tableau de la place en question. Ces lieux se transforment assez souvent en arènes où des bagarres éclatent entre les usagers vivement désappointés et les transporteurs et les automobilistes courroucés.
Il importe de rappeler également dans ce registre que les responsables locaux ont annoncé, six années auparavant, la fin du calvaire des usagers et ce, à travers la réalisation d’une gare routière. Il s’agit d’un projet dont l’apport financier à été estimé à 15 milliards de centimes, qui devait être réalisé sur une superficie d’un hectare, sise à la sortie du quartier Bensmir, communément appelé douar naquousse, dans la municipalité d’Aïn El Turck. Ce projet, dont la réalisation est synonyme de l’éradication définitive de l’anarchie, qui règne dans le transport public au niveau de la pace Vassas, semble avoir été tout simplement renvoyé aux calendes grecques. Cette déplorable situation, qui a tendance à prendre des proportions démesurées, face d’une part à la croissance de la population locale et d’ autre part au considérable rush estival, fait peine à voir. Il convient de signaler également dans ce même contexte moribond que l’esplanade du 1er novembre 1954, située juste en face de l’ex-siège de la daïra, est malheureusement logée à la même enseigne avec un lot varié de désagréments sur la circulation automobile et piétonnière. L’itinéraire des bus assurant la navette entre la place du 1er novembre et la sortie de la municipalité d’Aïn El Turck, au niveau du rond-point Les Dauphins , est aussi vivement décrié à l’unanimité par les usagers.
Ces derniers dénoncent notamment le fait que les transporteurs, bus et taxis, venant d’Oran, empruntent la double voie au lieu de la RN 2, qui longe les six localités de cette commune.
« Pourquoi sommes nous obligés de descendre au niveau du rond point Les Dauphins pour attendre un autre véhicule de transport, qui nous déposera au niveau de la localité de Bouisseville où tout autre de cette municipalité, alors qu’il aurait été beaucoup plus simple que le taxi ou le bus continue sur la RN 2 » a expliqué sur un ton sarcastique un riverain. Toujours est-il que, las d’attendre, en toute vraisemblance, une hypothétique réaction des décideurs, et tout en mettant en évidence cette situation aux multiples impacts négatifs, nos interlocuteurs ont interpellé le wali pour lui suggérer d’instruire le lancement du projet de réalisation de la gare routière.
« La démographie galopante que connaît cette daïra devrait en principe donner à réfléchir et se décider à résoudre ce problème. Une initiative à même de mettre fin à une débandade ostentatoirement criarde, enfantée par l’absence d’une gare routière dans cette contrée désignée suprême ironie comme zone tampon pour les jeux méditerranéens que devra concocter Oran. Cela fait partie des priorités et il faudra en tenir compte à moins que l’on se carne royalement l’oignon à ce sujet » ont regretté nos interlocuteurs, des transporteurs de la municipalité d’Aïn El Turck.
Rachid Boutlélis