L’Etat algérien a «béni, protégé et constitutionnalisé le Hirak populaire et satisfait ses revendications légitimes dans des délais records», a déclaré le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, mercredi au journal électronique «Algérie maintenant».
Rappelant que l’Algérie célèbrera, le 22 février, la Journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple-armée pour la démocratie, «instituée par le Président de la République en 2020 en tant que gage entre l’Armée nationale populaire (ANP) et la Nation et renouvellement du serment de protéger la patrie et de concrétiser son développement», M. Belhimer a affirmé que «si certains veulent faire du Hirak un fonds de commerce et un moyen de pression pour déstabiliser l’Algérie et susciter la fitna, le citoyen est bien conscient que l’Etat a béni, protégé et constitutionnalisé le Hirak populaire et satisfait ses revendications légitimes dans des délais records».
S’agissant des appels à sortir dans la rue à cette occasion, le ministre a souligné l’impératif de «faire montre du plus haut degré de conscience, de discipline et de citoyenneté positive afin de contribuer à l’élimination de la pandémie du Coronavirus, et de mesurer les risques d’une participation, en cette conjoncture précise, à une quelconque action, dont les initiateurs n’ont pas forcément des visées innocentes».
A une question sur le retour du Président de la République après avoir subi une intervention chirurgicale réussie en Allemagne, M. Belhimer a estimé que «la reprise de ses activités au même rythme intensif qu’avant atteste de son rétablissement total», précisant que le Président de la République «suivait, durant la période de ses soins et sa convalescence, les affaires du pays et l’évolution de la situation et donnait les instructions nécessaires pour la prise en charge des aspects touchant au quotidien du citoyen, notamment la scolarité des élèves dans les régions isolées et les zones d’ombre». A ce propos, M. Belhimer a réitéré son appel à la vigilance et la prudence contre les fake news et les rumeurs tendancieuses relayées via les réseaux sociaux «dans le cadre d’une sale guerre électronique ciblant notre pays».
Pour le ministre de la Communication, Porte parole du Gouvernement, «la franchise et la transparence adoptées, dès le début, dans la communication sur l’état de santé du président de la République, ont mis à nu les intentions malsaines des ennemis de l’Algérie et leurs valets qui se sont acharnés à dramatiser la situation et à manipuler le citoyen par le mensonge, notamment en faisant circuler de fausses allégations sur son décès -Puisse Dieu lui prête longue vie- ou sur de prétendus conflits pour le pouvoir, voir au sein du pouvoir».
Soulignant «l’acharnement dont fait l’objet l’Algérie à travers des plans hostiles visant sa stabilité, le démarrage prometteur de son économique et le retour de sa diplomatie active, M. Belhimer a salué, «la maturité et la conscience des Algériens en termes de renforcement du front interne et de mise en échec des plans des haineux et des prédateurs qui guettent notre pays, notamment par des cyberattaques contrées par les honorables patriotes».
Le rapport Stora sur la mémoire, «en deçà des attentes et non objectif»
Concernant le rapport de l’historien français Benjamin Stora sur le dossier mémoriel, le ministre a mis en avant la position «franche et claire» du président de la République, qui avait affirmé, à l’occasion du 75e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 : «notre histoire demeurera toujours au premier plan des préoccupations de l’Algérie nouvelle et de sa jeunesse, une histoire que nous ne saurions, en aucun cas, omettre dans nos relations étrangères».
Rappelant que «l’unanimité d’organisations, d’experts, d’universitaires et de personnalités nationales, voire même de certains Français honnêtes à rejeter le rapport Stora, car «en deçà des attentes» et «non objectif», M. Belhimer a relevé «la mise sur un même pied d’égalité de la victime et du bourreau».
Ce document, qui «renie tous les faits historiques occulte les revendications légitimes de l’Algérie, en particulier la reconnaissance officielle par la France des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, perpétrés durant les 130 années de l’occupation de l’Algérie», a-t-il ajouté. Pour le ministre de la Communication, «les intentions malveillantes et l’implication de parties étrangères dans des complots contre l’Algérie ne sont plus un secret, mais des faits avérés, mis à jour par des rapports de spécialistes internationaux et les actes hostiles déclarés ouvertement contre notre pays». Affirmant que «les machinations et autres manigances se poursuivent, aujourd’hui, pour nuire à l’Algérie par tous les moyens, y compris le recours systématique à la cyberguerre», il a rappelé, dans ce contexte, que Facebook avait annoncé «la suppression de comptes visant, par des attaques, plusieurs Etats, dont l’Algérie». «Certains de ces comptes étaient liés à des membres de l’Armée française», avait précisé Facebook. Le ministre a évoqué, également «le démantèlement, en novembre 2020, par Facebook de sept (7) réseaux activant en faux comptes et pages dans cinq pays, dont le Maroc, pour nuire à l’Algérie, notamment l’institution militaire nationale, et inciter à l’atteinte à la sûreté, à l’unité et à la stabilité de notre pays».
La société Kaspersky a, pour sa part, révélé que l’Algérie «est le pays le plus menacé dans le cyberespace, avec des attaques contre 44% des utilisateurs», a ajouté M. Belhimer, précisant que Kaspersky a classé l’Algérie en 2018, «1er pays arabe et 14e au monde à être exposé aux cyberattaques». Par ailleurs, et concernant le secteur, le ministre est revenu sur l’activité de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), qui a mis fin récemment aux «dépassements» de certaines chaînes de télévision «à travers des rappels à l’ordre, des avertissements, des mises en garde ou des décisions de suspension». «Certains dépassements sont passibles du retrait de l’autorisation d’exercice d’une activité audiovisuelle, ce que nous ne souhaitons pas», a-t-il souligné. Evoquant, dans ce sens, certains programmes TV versant dans la violence et autres comportements négatifs, notamment durant le Ramadhan, le ministre a estimé que la presse nationale, et précisément les chaînes TV privées «doivent éviter tout ce qui pourrait attenter à l’identité et aux fondements de la nation et aux spécificités de la société». Cependant, il a tenu à saluer «les contributions positives» d’autres chaînes privées et leurs efforts considérables pour assurer la couverture des échéances électorales et le traitement médiatique du dossier de la pandémie du nouveau Coronavirus.
«Les chaînes algériennes, quelle que soit leur vocation, sont régies sans exclusive par les lois en vigueur et la loi est claire et applicable à tous sous peine des dispositions administratives et juridiques», a-t-il soutenu, dans ce contexte.
Concernant le projet de production du vaccin Sputnik V en Algérie, le Porte-parole du Gouvernement a précisé que ce projet «s’incrit dans le cadre de l’application des instructions du président Abdelmadjid Tebboune et les négociations sont avancées avec le partenaire russe, qui a fait part de sa disponibilité à accompagner notre pays dans ce projet visant à produire le vaccin localement en quantités importantes». Ce projet, a-t-il poursuivi, «permettra à l’Algérie de passer du statut de pays importateur à celui de pays producteur, dans la deuxième phase de l’opération, notamment à destination des pays voisins».
Qualifié de «solides» les relations entre l’Algérie et la Russie, M. Belhimer s’est félicité de l’attachement des deux pays à œuvrer à «leur consolidation et diversification, notamment en prévision des échéances bilatérales inscrites à l’agenda de leur coopération».