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Vent de sable à Oran:
227 personnes hospitalisées en 48 heures

Pas moins de 227 personnes souffrant de difficultés respiratoires à cause des changements climatiques ont été reçues dans les différents établissements de santé de la wilaya d’Oran durant les deux derniers jours, a-t-on appris hier auprès de la direction de la santé et de la population de la wilaya.

Quelques cas ont nécessité une prise en charge avancée notamment les asthmatiques qui nécessitent dans ces cas de l’oxygène. Ceux souffrant également d’allergies, ces dernières 48h n’ont pas été faciles pour eux.
Du côté du centre hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO), les urgences du service de pneumologie ont accueilli plus de 80 cas souffrant de difficultés respiratoires en moins de 24h. Ces cas ont été pris en charge par le personnel médical et paramédical du service, alors que ceux souffrant d’asthme sont restés sous surveillance médicale. Les asthmatiques à Oran ont été priés de rester chez eux et de ne sortir qu’en cas de nécessité absolue pour éviter les aléas de cette tempête de poussière. Dans le même cadre, jusqu’à hier midi, les urgences médicales de l’établissement hospitalier universitaire EHU, ont reçu 51 cas souffrant de difficultés respiratoires à cause des perturbations météorologiques.
Il est à noter que la poussière des déserts est produite par l’érosion des surfaces arides et semi-arides par le vent. Ces poussières affectent le temps, le climat, la chimie de l’atmosphère. Elles fournissent du fer et du phosphore aux écosystèmes terrestres et océaniques, et augmentent la photosynthèse et la productivité biologique. Pourtant, malgré certains effets positifs, les tempêtes de poussière ont de graves répercussions sur les sociétés et l’économie, en particulier dans les pays situés sous le vent des principales sources d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Asie centrale et orientale.
Les tempêtes de poussière augmentent les infections oculaires et l’incidence de la morbidité et de la mortalité respiratoires et cardiovasculaires. Les vagues intenses perturbent les communications, obligent à fermer les routes et les aéroports en raison de la mauvaise visibilité, et peuvent endommager les cultures et le bétail.
La poussière en suspension dans l’air présente de graves risques pour la santé. La taille des particules détermine en grande partie l’ampleur du danger. Les particules de plus de 10 µm (Micromètre) ne peuvent être inhalées et n’affectent donc que les organes externes. Elles sont surtout responsables d’irritations de la peau et des yeux. Les particules de moins de 10 µm (Micromètre) peuvent être inhalées mais elles sont généralement arrêtées au niveau du nez, de la bouche et des voies respiratoires supérieures; elles déclenchent alors des affections telles que l’asthme, les trachéites, les pneumonies, les rhinites allergiques et la silicose.
Toutefois, quand les particules fines pénètrent dans les voies respiratoires inférieures et atteignent la circulation sanguine, elles peuvent affecter tous les organes internes et causer des troubles cardio-vasculaires.
Fethi Mohamed

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