L’insécurité routière est l’affaire de tous
Outre la tragique chute d’un bus dans Oued El Harrache, plusieurs endroits du pays se retrouvent dans l’actualité macabre des accidents de la circulation. Ce phénomène dramatique qui endeuille annuellement plus de 3.000 familles s’impose comme un problème sociétal endémique. A voir la réaction de l’opinion publique, l’on est tenté de croire que les Algériens ont cédé à la fatalité. Il se trouve que cette posture ne règle rien à la situation. Ce sont les citoyens qui se doivent d’être les premiers gendarmes de la sécurité de leurs semblables. Il faut agir au niveau associatif et amener les pouvoirs publics à l’impératif de renforcer l’arsenal législatif en vigueur. La réunion, avant-hier à la présidence de la République, a ouvert de sérieuses pistes dans ce domaine. La répression des chauffards doit être plus sévère. Des sanctions dissuasives, telles que des amendes conséquentes et des peines de prison pour les récidivistes, doivent être mises en place. Les comportements irresponsables au volant ne doivent plus passer inaperçus. Il est essentiel que la justice fasse son œuvre pour rétablir l’ordre et la sécurité sur les routes du pays.
Plus que cela, les nouvelles technologies permettent une surveillance autrement plus efficace des délits routiers. En effet, les réseaux sociaux se révèlent être un outil puissant pour traquer les chauffards et dénoncer les comportements irresponsables. Les vidéos postées par des citoyens sur des plateformes comme Facebook montrent sans conteste la réalité de ces dangers quotidiens. Ces actes citoyens, qui visent à alerter et à sensibiliser, sont dores et déjà encouragés et soutenus par les autorités compétentes. Ces témoignages sont pris au sérieux et font l’objet d’un suivi sur le terrain qui ont souvent abouti à l’arrestation des chauffards. Des résultats palpables ont déjà été observés grâce à cette dynamique. Les vidéos de chauffards, lorsqu’elles sont diffusées largement, peuvent susciter des réactions rapides de la part des forces de l’ordre, permettant ainsi d’identifier et de sanctionner les conducteurs irresponsables. Ce phénomène de vigilance citoyenne constitue un levier efficace dans la lutte contre l’insécurité routière. Il faut noter par ailleurs que la réaction alerte des services de sécurité est un grand motif de satisfaction de la société. Cette symbiose parfaite entre les Algériens et les autorités est un acquis précieux qu’il faut conserver et cultiver pour le bien de la nation.
Dans tout ce qui précède, on peut noter que pour réduire le fléau des accidents de la circulation en Algérie, il est impératif de renforcer les lois, de promouvoir le contrôle technique, de sensibiliser les usagers et d’exploiter le potentiel des réseaux sociaux. Chaque acteur a un rôle à jouer dans cette lutte, car la sécurité routière est l’affaire de tous.
Par Nabil.G