Oran

L’insensée hausse des prix de la location immobilière estivale à Aïn El Turck : particuliers et courtiers négocient le beurre et l’argent du beurre

Louer un appartement, à un prix raisonnable, en période estivale, dans la contrée d’Aïn El Turck, fait partie d’une mission presque impossible pour les bourses modestes notamment.

Cet affligeant état de fait a pris des proportions démesurées ces dernières années dans cette partie de la wilaya d’Oran où une multitude de courtiers et d’intermédiaires trouvent largement leur compte sans vraiment s’échiner.
«L’informel impose son diktat sans être inquiété », a fait remarquer avec dépit un père de famille, venu d’une ville de l’ouest, et à la recherche d’une location, à un prix censé pour la mi-juillet.
Selon des recoupements d’informations recueillies sur le terrain, des particuliers, ayant au préalable aménagé un espace dans leur habitation, destiné à la location estivale et ce sans aucune autorisation pour la grande majorité, réclament sans avoir froid aux yeux entre 7 000 et 10 000 dinars la nuitée. Ceci n’inclut évidemment pas la commission réclamée par le courtier, qui dépasse généralement les 4 000 dinars. Ces logements, proposés à la location, qui ne répondent nullement, pour la plupart aux conditions universelles de l’hygiène de vie, ne sont pas tous équipés du nécessaire.
Ce qui oblige celui qui a loué à rapporter dans ses bagages divers équipements, entre autres des tables et des chaises et des lits où carrément des matelas, qu’ils étalent à même le sol pour dormir. Les gérants des hôtels, qui s’arrachent les cheveux face à ce qu’ils qualifient de «concurrence déloyale et de surcroît illégale» proposant une suite à 8 000 dinars et une chambre à 6 000 dinars, avec petit déjeuner, et toutes les commodités nécessaires, n’arrivent pas à comprendre, ou en toute vraisemblance font tout simplement semblant d’ignorer le pourquoi et le comment.
L’un de nos interlocuteurs a commenté à ce propos et n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour mettre les points sur les I, afin de clarifier un tant soit peu cette situation. « Si nous louons dans un hôtel avec notre famille, nous ne savons absolument pas à qui nous avons à faire avec le ou les autres clients notamment les voisins de palier. L’hôtelier ne s’en soucie guère du moment que la nuitée est réglée rubis sur l’ongle. Il y a en sus également la consommation de l’alcool dans les chambres de certains établissements hôteliers et ce, avec toutes les répercussions néfastes qui en découlent. Nous préférons de loin nous abstenir et payer plus cher, mais avoir au moins la paix pour nos vacances au bord de la mer ».
Notons dans ce même registre que les sites d’agrément de cette daïra font face, depuis la hausse de la température, à une ruée inédite dans les annales.
Rachid Boutlélis

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