Oran

Journées d’études sur les maladies néphrologiques:
Le don de reins connait une baisse très sensible

«Le don des organes, en particulier les reins, est en baisse permanente, comparé aux années précédentes», a indiqué le président de la société algérienne de la néphrologie, Tahar Rayane.

Si la prise en charge du malade, ayant contracté la pathologie rénale, est dans, plus d’un cas, tributaire de la solidarité agissante aussi bien des proches que des donneurs, le don a, au grand dam de ces malades, connu une chute libre. «Il est passé de 3 00 dons en 2017 à 100 dons ces derniers années», a déploré Tahar Rayan. Le don d’organe n’est ni interdit ni un péché. Juridiquement parlant, un arsenal de textes régi ce domaine. Sur le plan religieux, le cheikh Hamani a promulgué une fetwa en 1991 fixant les règles à observer en faisant don d’organe, pour peu que le don ne soit pas commerciale ni ne répond à autre considération dans le cadre lié à la bienfaisance. Tous les acteurs en relation avec cette problématique ont tranché de cette question. En faisant la part des choses, ils ont, communément, appelé à faire don pour permettre la transplantation et sauver par delà des vies humaines. Or, tout le contraire se produit. Les raisons sont connues par tout le monde. Cela survient alors que les scientifiques se retrouvent à mi chemin bloqués dans leurs missions portant, également, sur le sauvetage de ces milliers de vies en attente d’un geste sociétal. S’exprimant en marge des travaux de la rencontre nationale sur les maladies rénales et leur prise en charge, organisée à l’Ehu, le président de la société algérienne de néphrologie est longuement revenu sur cette maladie, sa prise en charge mais aussi sur la nécessité d’associer la sociétés civile, en plus de l’accélération du processus de la prise en charge. Il a indiqué que «l’Algérie compte 4 millions malades», soulignant que ces patients sont constitués des différents âges, souffrant à longueur des années ces maladies des reins». Il a ajouté que «265 00 malades souffrent de cette maladie de manière chronique alors que 25 000 autres patients sont soumis aux traitements et prise en charge périodiques et permanent, la dialyse». Faire un don de rein, notamment lorsque celui-ci est accompli prématurément, est synonyme de sauvetage du malade de plusieurs autres maladies chroniques dont l’origine n’est autre que la maladie néphrologique. S’exprimant à ce sujet, le chef de service des maladies néphrologiques prés l’hôpital Hassani Abdelkader de Sidi Bel Abbés et président de la commission pédagogique en charge de la formation des néphrologues, le Professeur Bouterfas Abdelkader, a été explicite dans ses propos en affirmant que «la maladie rénale provoque d’autres complications», expliquant que «20% de ces patients ont contracté des maladies chroniques comme le diabète et autres problèmes liés à la pression artérielle, la tension, en plus de l’obésité qui constitué un facteur majeur». Spécialisé dans la formation pédagogique, le Professeur Bouterfas a révélé «la formation de 20 médecins hautement spécialisés dans la prise en charge des maladies néphrologiques», ajoutant que «cette formation s’est également étalée au niveau des ménages et a été couronnée par l’apprentissage accordé à plus de 1 000 malades, de sorte à assurer leur auto prise en charge à domicile».
Yacine Redjami

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