Les chefs de partis font le boulot, mais leurs relais à l’échelle locale n’ont pas tous fonctionné comme il aurait fallu, mais les nombreuses permanences ouvertes aux quatre coins du pays ont, quand même, laissé transparaître un air de campagne électorale.
Partis politiques et listes indépendantes boucleront aujourd’hui leur deuxième semaine de campagne électorale pour le scrutin des locales du 27 novembre prochain. Si les débuts étaient quelque peu laborieux, les formations politiques en lice pour décrocher des tickets gagnants aux APC et aux APW sont montées en puissance et ont assumé, pour certaines, leur statut de locomotive de la classe politique nationale.
Ainsi, les chefs des grosses cylindrées à l’image du FLN, du RND, du MSP ou encore le FFS et En Nahda ont sillonné le pays sur un rythme de deux, jusqu’à trois meetings par jour. Même si l’ambiance n’a pas toujours suivi en raison du temps maussade qui sévit depuis plus d’une dizaine de jours à travers une partie importante du pays, les premiers responsables des partis présents à l’APN ont tout de même fait le travail et tenté de sensibiliser les citoyens. Leurs relais à l’échelle locale n’ont pas tous fonctionné comme il aurait fallu, mais les nombreuses permanences ouvertes aux quatre coins du pays ont, quand même, laissé transparaître un air de campagne électorale. Il reste que ces permanences, comme les affiches nécessitent de l’argent.
Sur ces deux premières semaines de campagne, pour nombre de candidats, notamment les indépendants, cette question a été un véritable casse-tête. La logique, d’ailleurs confirmée par les responsables partisans et les animateurs des listes indépendantes, ce sont des ressources financières propres qui ont été dégagées. Concernant les partis précisément, à l’exception peut être de quelques formations bien implantées, on sent une réelle aspiration à bénéficier du soutien financier de l’Etat, à l’instar du soutien accordé aux listes indépendantes dans le cadre de la loi organique relative au régime électoral, notamment les partis nouvellement crées qui ne disposent pas de moyens financiers suffisants.
Ce casse-tête qui est venu s’inviter en cette deuxième semaine de campagne, de sorte à ce que la question de «comment finir la campagne ?» se pose déjà au niveau de certains état-majors n’a pas freiné pour autant la volonté de débattre, de disséquer les travers de la gestion locale. Aussi, beaucoup de questions ont été mises sur la place publique. Et pour cette semaine, le dossier des conditions de scolarisation dans le cycle primaire, de la responsabilité immédiate des APC a été soulevée par nombre de candidats.
Le mauvais temps aidant, les uns et les autres ont lié les conditions climatiques aux conditions de scolarisation dans les campagnes, notamment. Le parti du Front El-Moustakbal s’engage, dans le cas où ses candidats sont élus, à optimiser les conditions de scolarisation à travers «le développement des structures scolaires, la généralisation des cantines offrant des repas chauds et l’entretien des écoles primaires».
De son côté, le parti du Rassemblement National Démocratique (RND) a réservé, dans son programme, un aspect important à la manière idoine au développement de la performance de l’école algérienne, en se focalisant sur la réalisation d’un nombre important d’établissements dans les régions connaissant une surcharge de classes, et en s’engageant à assurer des cantines qui offrent des repas chauds. Le Mouvement El-Bina accorde un «intérêt particulier» à l’aménagement des écoles primaires, à leur entretien périodique et à la réalisation de nouvelles structures pédagogiques pour finir avec le phénomène de la surcharge.
Le parti affirme qu’il s’attachera à «organiser le réseau du transport scolaire et généraliser ce service», ou encore assurer le bon fonctionnement des cantines, les généraliser et améliorer la qualité des repas. On aura déduit que les positions fusent et les candidats ne sont pas avares de promesses. C’est le propre d’une campagne électorale qui amorce son dernier virage avant la dernière ligne droite qui les mènera au jour J.
Anissa Mesdouf