
Loi portant criminalisation de la colonisation : large approbation de la classe politique
L’adoption de ce texte «marque une étape charnière dans le processus de préservation de la mémoire nationale et une victoire pour les victimes de la France coloniale en Algérie». Cette démarche «participe d’un devoir moral, historique et juridique envers des millions de martyrs».
Plusieurs formations politiques ont salué, à l’unanimité, l’adoption d’une proposition de loi criminalisant la colonisation française en Algérie, la qualifiant d’étape historique reflétant l’attachement de l’État algérien à la mémoire nationale et un hommage collectif aux sacrifices des martyrs. Dans ce cadre, le Front de libération nationale (FLN) a qualifié l’adoption par les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’unanimité, de la proposition de loi criminalisant la colonisation en Algérie d’«étape historique» qui vient «réaffirmer que le dossier de la mémoire nationale demeure en tête des priorités, qu’il est imprescriptible et qu’il ne saurait faire l’objet d’aucun marchandage ni d’aucune concession». Le parti s’est dit fier de voir cette proposition de loi aboutir dans «l’Algérie victorieuse», sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la considérant comme «un gage de fidélité et de reconnaissance envers les chouhada et les moudjahidine ayant subi les affres d’une colonisation brutale et des crimes contre l’humanité qui resteront gravés dans la conscience et la mémoire du peuple algérien».
De son côté, le Rassemblement national démocratique (RND) a salué l’adoption, par les représentants du peuple, de ce texte qui «adresse un message politique, juridique et moral fort, montrant que la mémoire du peuple algérien n’est pas sujette à l’oubli ou au marchandage». Le parti voit dans cette démarche «un tournant souverain décisif, consacrant le droit de l’Algérie, État et peuple, à défendre son histoire, à préserver la dignité de ses martyrs et à protéger sa mémoire nationale contre les tentatives de falsification, de déni et d’occultation des crimes coloniaux odieux commis durant 132 ans». En effet, explique le RND, ce texte pose «un cadre dissuasif contre toute tentative de minimiser la brutalité des crimes coloniaux, de les justifier ou d’en occulter les traces».
Pour le Mouvement El Bina, l’adoption de ce texte «marque une étape charnière dans le processus de préservation de la mémoire nationale et une victoire pour les victimes de la France coloniale en Algérie». Cette démarche «participe d’un devoir moral, historique et juridique envers des millions de martyrs», a souligné la formation politique, ajoutant que «l’histoire retiendra que l’adoption de cette loi, à l’unanimité, est intervenue durant le mandat du président de la République, Abdelmadjid Tebboune». Abondant dans le même sens, le Front El Moustakbal a estimé que ce texte «souverain» traduit «l’attachement de l’État algérien à la mémoire des valeureux martyrs». Il s’agit d’une «action parlementaire importante qui adresse un signal fort signifiant que l’Algérie victorieuse, État et institutions, n’oublie pas son histoire et n’accepte pas que sa mémoire soit occultée», a soutenu le parti.
Pour le parti Tajamou Amel El-Djazaïr (TAJ), la démarche de la criminalisation de la colonisation française en Algérie est «en parfaite harmonie avec les principes de la glorieuse Révolution du 1er Novembre et les engagements de l’État algérien pour ce qui est de la préservation de la mémoire nationale». Ce que l’Algérie a enduré durant la période coloniale était «un crime à part entière, ayant engendré d’énormes préjudices sur tous les plans, dont les effets demeurent perceptibles à nos jours», a rappelé le parti. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) s’est, lui aussi, félicité de l’adoption, par les députés, de ce texte de loi, appelant à parachever ce processus par «l’activation du suivi juridique et diplomatique, et le renforcement de la documentation académique et médiatique pour transmettre la mémoire nationale aux générations montantes». Le MSP a, dans ce cadre, salué la forte volonté politique ayant permis «la concrétisation de cette proposition historique», ainsi que les efforts menés en ce sens par diverses formations politiques et personnalités nationales pour honorer la mémoire nationale.
Yahia Bourit



