La grève de trois jours prévue dans le secteur de l’éducation nationale pour les journées de dimanche, lundi et mardi est maintenue.
L’Union nationale des personnels de l’éducation et de formation (UNPEF) a annoncé, hier, le maintien de la grève de trois jours, prévue à partir d’aujourd’hui jusqu’à mardi prochain. Dans un communiqué publié sur son site internet, l’UNPEF a affirmé que cette décision est motivée par l’échec des négociations menées au cours de la rencontre tenue vendredi dernier au siège du ministère de l’Éducation nationale.
L’UNPEF annonce qu’il «maintiendra la grève de trois jours, qui sera organisée à partir du 9 mai, et ce, après l’échec de la session de dialogue organisée hier (vendredi dernier, ndlr) au siège du ministère», peut-on lire sur le communiqué. Ce dernier cite les propos du président de l’UNPEF, Sadek Dziri, qui précise que la rencontre a réuni les membres de son syndicat avec des représentants du ministère de l’Éducation nationale, à leur tête le conseiller chargé du dossier des syndicats ainsi que le directeur des ressources humaines.
Le président de l’UNPEF a qualifié cette rencontre de «formelle et vide, qui n’a pas été couronnée par des résultats concrets».
«La rencontre n’a pas apporté de nouveautés en ce qui concerne les revendications à l’exception du communiqué du Conseil des ministres où le ministère de l’Éducation nationale est appelé à ouvrir le dialogue en vue d’améliorer la situation socioprofessionnelle de la famille éducative», a détaillé le communiqué de l’UNPEF.
Selon Sadek Dziri, le syndicat a soulevé des interrogations sur les mécanismes appliqués par le ministère de l’Éducation nationale afin d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur telles que la question des salaires et le pouvoir d’achat. «Le syndicat a été surpris par la réponse du ministère qui affirme, par la voix de ses représentants, l’absence de nouvelles décisions concernant le volet des revendications d’ordre socioprofessionnelles, précisant que «la tutelle attend des précisions de la part du gouvernement sur ce sujet».
Pour ce qui est de l’ouverture de la loi organique, M. Dziri a affirmé que la tutelle avait promis, sur la base du communiqué du Conseil des ministres, d’installer une commission après la fin du mois de Ramadhan pour étudier cette question.
L’UNPEF affiche son inquiétude quant au devenir de cette nouvelle commission, craignant qu’elle connaisse le même sort que la précédente commission ayant organisé plus de 55 rencontres durant trois ans.
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné le 2 mai dernier l’engagement d’un dialogue avec les différents partenaires sociaux aux fins d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur de l’Education nationale et de revoir le Statut particulier de l’enseignant. «Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’engagement d’un dialogue avec les différents partenaires sociaux aux fins d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés du secteur de l’Education nationale ainsi que la révision du Statut particulier de l’enseignant», a indiqué un communiqué de la Présidence.
Les enseignants des trois cycles de l’éducation avaient organisé le 12 avril dernier une grève à laquelle a appelé le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Éducation (CNAPESTE) afin de réclamer la prise en charge des revendications socioprofessionnelles pour «améliorer le pouvoir d’achat de l’enseignant et accorder la priorité au dossier du logement au profit de cette catégorie, étant un moyen essentiel et nécessaire qui garantit la stabilité et un meilleur rendement des enseignants». Il convient de rappeler dans ce cadre que l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF), le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) et le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) avaient appelé à observer des sit-in pour la satisfaction d’un ensemble de revendications socioprofessionnelles et pédagogiques soulevées depuis des années. Dans un communiqué, le ministère de l’Education nationale avait fait état de «son plein engagement» à la prise en charge de toutes les «préoccupations» soulevées dans le secteur, appelant la famille éducative à faire preuve de responsabilité en faveur de la stabilité du secteur au service de l’élève et du Savoir. De son côté, le ministre de l’Education nationale, Ouadjaout Mohamed a rappelé la consécration d’»importants» montants à cet effet, ce qui reflète les efforts de l’Etat qui accorde un intérêt majeur à la régularisation des dossiers en instance qui seront tous pris en charge au titre de l’année financière 2021.
Samir Hamiche