EDITO

L’urgence de la vaccination

La pandémie de la covid-19 reste toujours la priorité des gouvernements à travers toute la planète. Ce virus, qui ne finit plus de muter, rend la lutte contre sa propagation difficile pour tous les pays quelle que soit la force et la robustesse de leur système sanitaire. L’apparition du variant Omicron, qui n’est encore qu’à ses débuts, complique encore plus les choses, même si à l’heure actuelle c’est bien le variant Delta, qui continue de faire des ravages et de secouer le monde entier, notamment en Europe où la 5ème vague balaie tout le Vieux continent avec des contaminations allant de 50.000 à 80.000 cas par jour, mais bizarrement avec un nombre de décès qui ne dépasse pas les 200 quotidiennement, ce qui très loin de ce qu’ont connu es pays européens au début de l’épidémie où le nombre des morts par jour ne descendait pas en dessous des 600 et dépassait les 1500 par jour. Un changement dû principalement à l’apparition des vaccins et surtout au nombre de de personnes vaccinées dans ces pays qui ne descend pas en dessous des 65% et frôle parfois les 90% dans certains pays.
Et ceci nous amène justement à parler de la situation épidémiologique dans notre pays, où les cas commencent à augmenter en ce début de la 4ème vague.
Mais le plus inquiétant reste la réticence des citoyens à se faire vacciner. Une réticence qui n’augure rien de bon, quand cette vague arrivera à son pic, avec la multiplication des cas et l’incapacité de l’hôpital à faire face au flux grandissant des malades.
Car, et comme le prouve la situation en Europe, les cas les plus graves et les décès frappent en majorité les personnes non vaccinés. Autant dire qu’avec le taux insignifiant de vaccination en Algérie, qui tourne autour des 20% de vaccinés, le pire est à craindre, surtout si on ajoute à ce triste tableau l’absence de tout respect des gestes barrières, notamment le port du masque qui a quasiment disparu du paysage. Et ne parlons pas du lavage des mains et de la distanciation sociale. Un tour dans nos transports, mosquées, administrations où marchés nous édifie sur l’insouciance générale qui règne en maître dans tout le pays.
De multiples raisons donc pour craindre, dans les prochaines semaines, une situation sanitaire des plus compliquée, proche ou peut être même pire que celle vécue l’été dernier. Mais le coup est toujours rattrapable, si la vaccination reprend et si surtout des mesures plus «incitatives» sont prises par les pouvoirs publics, comme conseillé par les membres du comité scientifique de suivi de la pandémie, comme par exemple l’obligation du pass sanitaire dans les lieux publics. Une décision qui pourra changer de manière tranchante la courbe des vaccinations et éviter le pire au pays.
Par Abdelmadjid Blidi

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