Lutte implacable contre les réseaux de trafic de drogue pilotés à partir du Maroc
La semaine dernière, une opération d’envergure menée par les services de lutte contre le crime organisé à Oran, a permis de démanteler un groupe criminel aux ramifications transfrontalières opérant à partir du Maroc.Cette organisation structurée implantée dans le nord-ouest algérien activait dans le trafic de drogue dure, notamment la cocaïne, qu’elle acheminait par les circuits mafieux du crime organisé. L’opération des services de police de la wilaya d’Oran a permis la saisie de 18,048 kilogrammes de cocaïne, ce qui témoigne de l’ampleur et de la dangerosité du réseau démantelé.
Selon les sources policières, cette drogue était destinée à alimenter à la fois les circuits locaux et la redistribution vers d’autres wilayas du pays, voire même vers le marché international. 7 individus, impliqués ont été arrêtés par les éléments de la brigade spécialisée dans la lutte contre le trafic de cocaïne et d’importantes sommes d’argent provenant de ces activités ont également été saisies. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont commenté et salué ce nouveau succès des services de police de la wilaya d’Oran en lutte acharnée pour le démantèlement de filières criminelles internationales de trafic de drogue.
Des réseaux qui le plus souvent sont organisés et dirigés à partir du pays voisin, le Maroc, premier producteur mondial de cannabis. Cela démontre évidemment la performance et la détermination des services de sécurité à lutter contre le crime organisé dans toutes ses composantes, notamment en matière de trafic transfrontalier de stupéfiants. On sait depuis quelque lontemps que la capitale de l’ouest algérien avait acquis la réputation d’être une «plate-forme» de réception et de distribution de drogue, de comprimés psychotropes et de kif traité venant du Maroc voisin. Il suffit de consulter les archives de la presse locale pour constater le nombre très important d’opérations de saisies de quantités importantes de kif traité et de drogues dures dans la région ouest du pays.
Les bilans officiels présentés chaque année, attestent des efforts indéniables et de l’engagement affiché par les services de sécurité dans cette lutte sans merci contre ce fléau de l’invasion et de l’inondation du territoire par le kif provenant du pays voisin. Mais au-delà des bilans et des statistiques sur la criminalité, il faut bien admettre que la «palme d’or de la criminalité» décernée à Oran reflète une triste réalité dénoncée depuis longtemps par d’éminents sociologues et observateurs avisés. Oran, capitale de la région frontalière avec le Maroc , a souvent et abusivement été considérée comme un «Eldorado national des affaires lucratives», une «ville de joie et de récréations nocturnes», disaient certains acteurs adeptes de la prédation foncière, et des trafics en tous genres.
Il est vrai que la course aux gains rapides et aux profits illicites devenait un sport favori et apprécié, parfois même par des acteurs, présumés notables ou «hommes d’affaires», que l’on croyait au-dessus de tout soupçon. Dans certains quartiers et grandes cités d’habitat, on entend encore parfois des commentaires de résidents surpris d’apprendre l’arrestation d’un trafiquant, un voisin connu pour son «enrichissement rapide». Bien souvent, des jeunes de ces mêmes zones urbaines évoquent des noms et des surnoms divers de quelques dealers du quartier arrêtés en possession de drogue dure, de kif ou de comprimés. Il y a quelques années certains journaux de la presse nationale et même étrangère osaient titrer leur écrits de propagande «Oran, capitale de la criminalité», sans présenter les causes et les conjonctures géopolitiques ayant entraîné un déversement de manœuvres et de complots haineux contre notre pays…
Par S.Benali