
Massacres des Palestiniens par l’entité sioniste : la responsabilité de la France et de l’UE est «immense»
La responsabilité de la France et de l’Union européenne (UE) dans les massacres à grande échelle des Palestiniens par l’entité sioniste est «immense», a affirmé mardi la présidente de l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), Anne Tuaillon.
«Par leur inaction, elles se rendent complices des crimes» de l’entité sioniste, a-t-elle déclaré au quotidien français L’Humanité. Pour Anne Tuaillon, ces massacres ne sont que «la continuité de ce qui se passe depuis malheureusement trop longtemps». L’entité sioniste «a perpétré un génocide à Ghaza pendant quinze mois et poursuit son action en Cisjordanie dans un silence absolu de la communauté internationale», a-t-elle déploré, soulignant que l’occupant «s’est même vanté d’avoir déplacé de force 40.000 réfugiés des camps de Jénine et de Tulkarem sans que ça ne suscite la moindre réaction des Etats, que ce soit la France ou l’Union européenne».
Selon la présidente de l’AFPS, l’UE et la France avaient pourtant la possibilité de marquer leur opposition à ces violations du droit, le 24 février, lors de la réunion du Conseil d’association qui lie les Vingt-Sept à l’entité sioniste. «Pis, la conclusion de cette réunion du Conseil d’association est que rien ne change. Les accords commerciaux (entre l’UE et cette entité) sortent renforcés», a-t-elle estimé, faisant remarquer, à ce titre, que l’article 2 de l’accord d’association exige le respect du droit international et des droits humains. «Il aurait dû être appliqué. Cet accord aurait dû être suspendu», a-t-elle plaidé.
Evoquant la campagne lancée pour faire appliquer la résolution des Nations unies concernant l’occupation et la colonisation sionistes de la Palestine, la présidente de l’AFPS a rappelé, dans ce contexte, que cette résolution, adoptée le 18 septembre dernier, traduit l’avis de la Cour internationale de justice (CIJ) qui avait conclu que l’occupation du territoire palestinien est illégale et que l’entité sioniste doit y mettre fin dans les plus brefs délais. La CIJ avait également rappelé le droit à l’autodétermination du peuple palestinien sur ce territoire.
En clair, la colonisation doit cesser, les colonies doivent être démantelées et les colons évacués. La résolution fixe, d’ailleurs, un délai de douze mois à partir du vote de la résolution. Un total de 124 pays ont voté pour que l’entité sioniste mette fin à l’occupation du territoire. «Que fait la France ? Cela fait maintenant six mois que la France a voté cette résolution. Elle n’a absolument rien fait», a-t-elle déploré.