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Massacres, dévastation et menace de famine : six mois d’horreur ininterrompue à Ghaza

Six mois à côtoyer la mort dans les pires conditions qui soient ne peut passer inaperçu aux regards de la communauté internationale. Des comptes doivent être rendus «pour cette trahison de l’humanité», indique un haut responsable de l’ONU.

Aujourd’hui c’est la nuit du doute pour l’ensemble des musulmans du monde. Pour les Palestiniens, c’est une énième nuit d’horreur sous les bombardements incessants de l’armée d’occupation sioniste. Depuis, hier, cela fait 6 mois jour pour jour que la horde barbare a débuté son agression génocidaire contre la bande de Ghaza.

A la veille de l’Aïd El Fitr, les Ghazaouis et les autres Palestiniens de Cisjordanie n’ont certainement pas le goût à fêter la fin du mois sacré qu’ils ont passé sous les bombes sionistes. En six mois, 33.137 Palestiniens sont tombés en martyrs et 75.815 ont été blessés, sans espoirs d’être soignés pour une écrasante majorité. Les hôpitaux de l’enclave ont été détruits par l’armée criminelle et génocidaire. Hier encore, au moins 46 Palestiniens sont tombés en martyrs et 65 autres ont été blessés lors de quatre massacres de l’armée d’occupation au cours des dernières 24 heures.

Ces affreuses statistiques prennent un sens dramatique lorsqu’on sait qu’à deux jours de la fête la plus appréciée par les enfants, on comptabilise plus de 13.000 chérubins Palestiniens, absolument innocents parmi les martyrs lors de 26 semaines de bombardements intensifs.

La directrice exécutive de l’UNICEF, Catherine Russell, a déploré la destruction de maisons, d’écoles et des hôpitaux. Elle a averti aussi que «la famine à Ghaza est imminente». Cette menace est confirmée par le porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), James Elder. Il a indiqué que 600 000 enfants à Rafah, au sud de la bande de Ghaza, souffrent de faim et de peur et sont confrontés au risque d’une attaque sioniste. Le même responsable onusien a rappelé que les enfants et les familles fuyant les attaques de l’armée sioniste avaient été invités à se rendre à Rafah et qu’ils y seraient soi-disant en sécurité, soulignant que «malgré cela, des attaques brutales avaient été menées contre cette ville».

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a averti que la détérioration rapide de la situation de la sécurité alimentaire dans la bande de Ghaza avait atteint «un stade grave au milieu de l’émergence de signes de famine dans le nord». L’organisation onusienne a souligné, dans un post sur la plateforme «X» que «l’effondrement des chaînes de valeur agricoles alimentaires a conduit à une détérioration rapide de la situation de la sécurité alimentaire, jusqu’à un stade grave, au milieu de l’émergence de signes de famine dans le nord».

De son côté, le directeur général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), Jagan Chapagain, a déclaré, hier, que la situation humanitaire actuelle des civils à Ghaza, dévastée par l’agression génocidaire sioniste, était «plus que catastrophique». Jagan Chapagain dit que «la situation humanitaire actuelle des civils à Ghaza est plus que catastrophique. Des millions de vies sont menacées de faim. Un flux urgent et sans entrave de l’aide humanitaire doit être assuré pour parvenir à ceux qui en ont besoin. Pas demain, mais maintenant». Le responsable de l’IFRC lance cet appel, car «la situation à Ghaza est désastreuse. L’humanité a été pratiquement abandonnée. La famine est imminente. Les soins de santé sont quasiment inexistants».

«Nous ne prenons aucun parti autre que celui de l’humanité», souligne Chapagain, ajoutant que cela signifie: «Accès sans entrave de l’aide à l’intérieur et à toutes les parties de la bande de Ghaza, y compris le nord. La protection des civils, des travailleurs humanitaires, du personnel soignant et de leurs installations ». Depuis octobre, la fédération affirme avoir perdu 18 membres de son réseau à Ghaza.

Six mois à côtoyer la mort dans les pires conditions qui soient ne peut passer inaperçu aux regards de la communauté internationale. Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, a demandé que «des comptes soient rendus pour cette trahison de l’humanité» représentée, selon lui, par l’agression sioniste contre Ghaza qui se poursuit depuis six mois. «Pour les habitants de Ghaza, les six derniers mois de guerre n’ont apporté que mort, dévastation et désormais la perspective imminente d’une famine honteuse, créée par l’homme», écrit-il dans un communiqué.

Yahia Bourit

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