Nette augmentation du trafic de drogue dure et de «comprimés»
Il y a quelques jours, pas moins de 200 kg de cocaïne ont été interceptés par les douanes algériennes au port d’Alger.
Selon plusieurs médias, cette cargaison de drogue dure était initialement destinée à passer par le port d’Oran et aurait été découverte grâce à un changement d’itinéraire du navire, redirigé vers le port d’Alger.
Selon des sources douanières citées par des journaux, une fouille approfondie a permis de détecter la présence de cette importante quantité de cocaïne dissimulée au fond d’un conteneur de produits cosmétiques et de coiffure. Des produits qui étaient des contrefaçons illégalement importés par un opérateur croyant agir sans risques. Cette saisie de drogue a mis en relief non seulement la vigilance des services de contrôle douaniers, mais aussi l’ampleur des ramifications du réseau criminel activant dans le trafic de drogue et des importations frauduleuses. La découverte de cette grande quantité de cocaïne sur un navire en direction d’Oran mais redirigé vers Alger a suscité des interrogations troublantes.
Il est vrai que depuis longtemps, la capitale de l’ouest algérien, très proche du Maroc premier producteur de kif, est souvent considérée comme étant une plaque-tournante dans le recel et la distribution de stupéfiants de toutes nature confondues.
Depuis des années, les services de police et de gendarmerie ne cessent, presque chaque semaine, de procéder à des arrestations de trafiquants et de saisir des quantités de kif traité de plus en plus importantes. La grande et douloureuse intrusion des cachets de médicaments psychotropes dans le narcotrafic a fatalement accentué la réputation de la ville d’Oran en tant que pourvoyeuse et consommatrice de produits stupéfiants.
Presque tous les jours, les journaux locaux rapportent dans leur rubrique de «fait divers» des opérations de saisies et d’arrestations menées par les services de police ou de gendarmerie.
De petits dealers de quartiers aux barons organisés, des réseaux sont souvent démantelés sans pour autant réduire l’ampleur du fléau social installé en triste banalité quotidienne au niveau de certains quartiers et cités périphériques d’habitat collectif.
Des zones urbaines où le trafic de drogue et la délinquance ne cessent d’augmenter malgré le grand engagement et les interventions des services de police et de gendarmerie qui se déploient sans relâche pour traquer les criminels.
Par S.Benali