Oran Aujourd'hui

Retards et incertitudes

Eau potable, voiries et assainissement, réseau routier, hygiène et santé publique, transports, éducation… dans presque tous les secteurs d’activités, Oran enregistre encore des retards alarmants en termes d’infrastructures, d’équipements, d’entretien et de maintenance. Des projets, initiés parfois depuis plus de dix ans,traînent en longueur, souvent bloqués par des erreurs techniques de conception liées à un manque de maturation ou des entraves administratives et financières propres aux lourdeurs de la machine bureaucratique . Depuis son arrivée à Oran le wali en poste à Oran, n’a pas cessé, lui non plus, d’exprimer à maintes occasions son étonnement, son mécontentement et parfois sa grande colère face à certaines situations de gestion d’une affaire locale ou le laxisme et les inepties semblent s’inscrire dans une sorte de « banalité » ou de «fatalité» constatée dans la prise en charge et le suivi des opérations et des projets. On ne dénoncera jamais assez les erreurs et les médiocres improvisations parfois érigées en seul mode de gestion et de prise en charge d’une ville porteuse de grandes ambitions. Il suffit, pour s’en rendre compte, d’observer l’état des lieux de certaines grandes infrastructures urbaines réceptionnées ou en chantier depuis ces vingt dernières années et qui ont bien du mal à trouver leurs marques et à fonctionner normalement et harmonieusement. A l’image de cette grande usine de dessalement d’eau de mer souvent à l’arrêt, de l’échangeur d’El-Bahia plutôt mal étudié selon les experts, de la grande mosquée mal implantée, de la présumée pénétrante de Ras-el-Ain vers le port, clochardisée et sans impact sur la mobilité, de l’ex-Palais des Congrès, converti en complexe culturel toujours en «cours de finition» depuis plus de dix ans, de la carcasse de l’ex-hotel Châteauneuf vieille de près de quarante ans, et de bien d’autres projets d’infrastructure sanitaires, scolaires, ou routières, qui connaissent des retards hallucinants. Des retards que l’on veut justifier à chaque fois par des arguments liés à la sous-évaluation des enveloppes financières, aux appels d’offres infructueux, et à diverses autres contraintes techniques rencontrées au cours du chantier. Même le manque de logement de recasement de familles squattant le site est susceptible d’être évoqué pour justifier les retards enregistrés dans le lancement de certaines opérations. A l’image des projets de restauration du Palais du Bey et de la Mosquée du Pacha qui n’ont jamais pu être sérieusement lancés malgré les multiples annonces bien médiatisées. Ainsi va Oran.
Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page