Oran Aujourd'hui

Nouveau wali et nouvelles annonces de restauration d’anciens édifices abandonnés

Le wali d’Oran, M. Samir Chibani, a récemment annoncé que «les festivités du prochain 1er novembre 2025 seront célébrées devant le siège de l’ancienne préfecture d’Oran dans le quartier historique de Sidi El Houari». Inchallah, ont lancé les mauvaises langues qui se montrent plutôt réservés et sceptiques quant à la réussite de cette opération de réhabilitation et de restauration de cet édifice datant de la période coloniale française.
Un monument que l’on disait inscrit au riche patrimoine architectural de la ville, mais qui est resté longtemps abandonné et livré à la dégradation avancée. Selon l’annonce du wali, une enveloppe de plus de 75 milliards de centimes a été affectée à cette opération de rénovation de l’intérieur de l’édifice, et 15 autres milliards pour les travaux d’aménagement extérieur de cet ancien siège administratif, soulignant que «l’Etat accorde un intérêt particulier à la préservation et à la réhabilitation de tous les monuments, édifices et anciennes bâtisses de ce vieux quartier de la ville». Selon certains observateurs, cette annonce du wali vise surtout à rassurer l’opinion locale sur l’avenir urbain réservé au quartier historique de Sidi El Houari, pris en tenaille entre la nécessité de démolition du vieux bâti trop fragile à risque d’effondrement et l’impératif de préservation et de restauration architectural des immeubles, édifices et autres éléments du patrimoine historique très nombreux dans ce quartier.
«Mais pourquoi avoir choisi le vieux bâtiment de l’ancienne préfecture et non pas le Palais du Bey ou la mosquée du Pacha pour faire ces annonces de prise en charge du vieux quartier en vue de la célébration, dans neuf mois, du 1er Novembre 54?» Une interrogation posée évoquée sur les réseaux sociaux par des commentateurs peu emballés, pour diverses raisons, par la mise en avant de cette ancienne préfecture considérée à tort ou à raison comme un symbole de l’occupation coloniale française.
Mais pour une majorité d’Oranais, ce joyau architectural mérite depuis longtemps une remise en état et une utilisation rationnelle mais n’a jamais été pris en considération à sa juste valeur, abandonné comme bien d’autres sites à l’effritement par le temps, le vandalisme et à la détérioration. Les Oranais, parmi les plus âgés, se souviennent qu’un projet de restauration des locaux de cette ancienne préfecture a été annoncé à plusieurs reprises, et même partiellement lancé dans le but, disait-on à l’époque, d’abriter le siège de la Daira d’Oran accueillant le public dans des locaux exigu situés au Bd front de mer.
L’annonce d’une implantation du siège de l’APW dans les locaux de cette ancienne préfecture avait également été avancée mais sans aucune suite ni résultat crédible. L’ancienne préfecture, un bel édifice architectural, a connu jadis quelques opérations de replâtrages permettant de brèves tentatives d’utilisation de l’enceinte en espace d’expositions culturelles et artisanales sans grande envergure. Mais la fragilité des structures du bâtiment ne pouvait pas permettre une occupation et utilisation pérenne sans de sérieux travaux de consolidation et restauration des murs, des plafonds et des revêtements.
La nouvelle et récente annonce de restauration de l’ancienne préfecture d’Oran semble en tout cas s’inscrire dans une volonté affichée de reprendre enfin en charge les attentes oranaises en matière de préservation et de réhabilitation des sites et monuments témoignant des différentes époques historiques traversée par la capitale oranaise.
Par S.Benali

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