Pour mieux lutter contre les pandémies, un professionnel de la santé a préconisé de mettre en place des Centres de référence régionaux aux quatre coins du pays.
C’est le plaidoyer du Dr Lyès Akhamoukh, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Tamanrasset et membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie de la Covid-19. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le praticien a affirmé qu’en dépit du fait que le coronavirus soit combattu et qu’il ne constitue plus un danger comme ce fut le cas durant les premiers mois de son apparition, d’autres pandémies peuvent ressurgir. C’est la raison pour laquelle des centres de référence régionaux pour renforcer la prévention et lutter efficacement contre les maladies infectieuses doivent voir le jour, a-t-il affirmé.
Mettant en garde contre le relâchement dans la prévention et la lutte contre les maladies infectieuses, le Dr Akhamoukh a indiqué que «même si l’Algérie a éradiqué plusieurs maladies, la vigilance doit être de mise». Pour le professionnel de santé, il faut éviter de «baisser la garde contre ces maladies émergentes ou réémergentes, parce que même les maladies qualifiées de moyenâgeuses peuvent revenir à n’importe quel moment». Il a également mis en garde contre la propagation de certaines maladies en Algérie, à l’instar du paludisme, particulièrement avec l’installation du moustique tigre.
Revenant à sa position de créer des centres de référence régionaux, il a précisé que ces organismes permettront aux autorités sanitaires de s’adapter aux spécificités régionales et se préparer à d’éventuelles pandémies. Il a mis en avant, dans son intervention, sur la difficulté à repérer les maladies du fait que l’Algérie est un pays-continent. «L’Algérie est un pays continent. Il existe des maladies qu’on ne voit qu’au nord du pays, comme la fièvre boutonneuse méditerranéenne, alors que d’autres infections apparaissent plutôt au sud», a-t-il soutenu.
Pour ce qui est situation épidémiologique due au coronavirus et l’évolution de cette maladie dont des cas de contamination continuent d’être recensés, le Dr Akhamoukh affirme que «de nombreux indices montrent qu’on s’achemine vers la fin de la pandémie du Covid19». «En finir avec la pandémie ne signifie pas la disparition du virus. Ce dernier pourrait nous surprendre les prochaines années et il faut s’attendre à l’apparition d’autres variants et sous-variants dans les prochains mois», a-t-il affirmé. Il convient de signaler que les contaminations en Algérie sont à leur plus bas niveau où le nombre de cas ne dépassent pas une dizaine depuis plusieurs jours. Le ministère de la Santé a indiqué dans un communiqué rendu public dimanche dernier que 3 nouveaux cas confirmés de coronavirus (Covid-19) et six (6) guérisons ont été enregistrés, alors qu’aucun décès n’a été déplorés ces dernières 24 heures en Algérie.
Le total des cas confirmés s’établit ainsi à 270.609, celui des décès reste inchangé (6879 cas), alors que le nombre total des patients guéris passe à 182.244 cas. Par ailleurs, deux (2) patients sont actuellement en soins intensifs, souligne la même source, relevant que 47 wilayas n’ont recensé aucun nouveau cas. Le ministère de la Santé rappelle, par la même occasion, la nécessité de maintenir la vigilance, en respectant les règles d’hygiène, la distanciation physique et le port du masque.
Mohand S.