A la uneOran

Le répugnant et le nauséeux constituent un spectacle apocalyptique:
Oran submergée par des amoncellements d’ordures

Le répugnant et le nauséeux s’est sordidement installé à Oran, ville, ironie du sort, ayant été classée dans un passé encore vivace parmi l’une des plus belles du bassin méditerranéen.

Les exécrables amoncellements d’ordures, pourrissant écrasés dans les rues, boulevards et même sur le tracé du tramway, d’où dégouline un liquide visqueux et puant, autour desquels bourdonnent des nuées d’insectes de différentes espèces, font partie de l’essentiel du décor apocalyptique de la cité de Sidi El Houari, qui abritera dans cinq mois les JM 2022. Un fétide ridicule outrancier. Suprême ironie, cette infecte situation, d’une insanité sans pareille, résumant clairement à elle seule un aphorisme, coïncide, comble de l’ironie, avec une recrudescence de la pandémie du funeste coronavirus. « Il en faut probablement beaucoup plus pour tourmenter la conscience des concernés. A moins que l’on s’en tamponne fort civilement le coquillard, ce putride n’aurait pas dû perdurer ainsi dans le temps et l’espace avec toutes les fâcheuses, indésirables et graves conséquences sur la santé publique » ont pesté avec amertume et répulsion des habitants du quartier de Gambetta, dans la banlieue Est d’Oran où une odeur de moisi, fade et écœurante, évoquant une lente décomposition, provenant des amas d’ordures, empeste l’air. Nos interlocuteurs ont dénoncé avec une humeur bilieuse ce qu’ils ont qualifié de « pétulante indifférence ayant enfanté l’abêtissement, des concernés par ce volet, qui sont à l’origine de ce spectacle nauséabond. Oran s’est embourbé dans la mélasse à la faveur d’une revendication salariale ». D’autres déclarations encore plus lourdes de sens ont été formulées par des riverains de différents quartiers essaimés à travers la capitale de l’ouest, abordés à propos de ce morbide sujet. Selon le sordide constat établi sur le terrain, le fétide et le rebutant, qui coulent comme le pus d’un drain sur les trottoirs, les places publiques et les chaussées, règnent en maître absolu dans cette hécatombe, qui ne dit pas son nom. Oran est repoussante de saleté et empeste. Un constat, qui suscite un pincement au cœur chez nos interlocuteurs, n’ayant pas caché leur crainte de l’apparition d’une épidémie, qui risquerait probablement de naître de cette repoussante saleté. « Nous croisons les doigts en ces temps de crise sanitaire » ont-ils encore bougonné sur un ton sarcastique.
Rachid Boutlélis

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page