Oran Aujourd'hui

Les contraintes endogènes dans la gestion et le suivi des projets

La direction locale des Travaux publics a annoncé en début de semaine le prochain lancement des travaux de réalisation de la trémie au rond-point dit de la Pépinière.
Un aménagement très attendu par les Oranais sur ce point d’étranglement de la circulation routière à l’entrée Est de la ville d’Oran.
Ce projet, évoqué déjà depuis près de trente ans, n’a jamais pu être mis en route pour diverses raisons de financement et d’incohérence dans la stratégie de gestion de la croissance urbaine dans la deuxième ville du pays.
Les services concernés ont précisé qu’un montant de près de 2 milliards de dinars vient d’être accordé pour la réalisation de cet ouvrage.
«Mieux vaut tard que jamais», lancent les mauvaises langues locales bien inquiètes du respect des délais de livraison de ce projet qui risque lui aussi de connaître les aléas propres à la «fatalité» des retards et des improvisations qui plane depuis toujours sur le ciel oranais.
La direction des travaux concernée a souligné avoir franchi l’ensemble des étapes préliminaires nécessaires au lancement du projet.
Des travaux, nous dit-on, qui «pourraient démarrer avant même le début du mois sacré de Ramadhan».
Inchallah s’empresse d’ajouter les mauvaises langues locales, bien intriguées par l’utilisation du conditionnel dans cette annonce officielle qui doit en principe reposer sur une étude et un calendrier précis de programmation des travaux.
Ce rond-point de la Pépinière à la sortie est de la ville vers Arzew et Mostaganem est depuis longtemps connu pour les désagréments de ses «bouchons » bloquant le flux de circulation parfois durant plus d’une heure.
Une situation qui, selon bon nombre d’experts locaux, était prévisible depuis des années, notamment après la réalisation de l’auto-pont au rond point d’El Bahia et de la trémie au rond point de la Cité Djamel.
Ce qui allait accentuer le flux de véhicules sur le giratoire de la Pépinière devenu un «point noir» important sur le réseau routier urbain.
Les autorités locales en poste ont eu le mérite de relancer activement les tutelles ministérielles pour l’octroi des crédits financiers indispensables à la réalisation de la trémie au rond point de la Pépinière.
D’autres projets à l’arrêt ou en attente de financement ont également fait l’objet d’annonces de relance durant le premier semestre de l’année 2024 en cours.
On peut citer notamment les travaux de restauration du bel édifice de l’hôtel de ville d’Oran qui aurait bénéficié d’une enveloppe de près de 75 milliards de centimes pour relancer les travaux de réhabilitation qui ciblent l’intérieur de l’édifice.
Selon d’autres annonces, l’année 2024 sera également marquée par la réception de la nouvelle route devant relier le port d’Oran à l’autoroute est-ouest.
Un projet qui a accusé lui aussi un retard considérable, et qui est très attendu pour son impact économique et urbain car il soulagera la circulation routière notamment sur l’ancienne route du port encombrée par les quelque 1500 camions qui l’empruntent quotidiennement.
Autant d’annonces à applaudir, pouvant peut-être alimenter la joie et l’optimisme des Oranais, mais qui restent cependant conditionnées par les dysfonctionnements et les contraintes endogènes d’un système de gestion et de suivi des projets connu à Oran pour ses grands risques d’échecs…
Par S.Benali

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