
Palestine, Sahara occidental, Mali.. Les vérités d’Ahmed Attaf
La résolution adoptée par le Conseil de sécurité ne porte pas atteinte aux fondements d’une solution juste, durable et définitive, telle qu’approuvée par la communauté internationale et conforme aux résolutions pertinentes du droit international.
Le ministre d’État et ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a déclaré, hier, que le Conseil de sécurité n’a pas adopté les thèses marocaines sur la question du Sahara occidental. Selon lui, le dossier « n’est pas clos » et demeure soumis à l’examen des Nations Unies. Lors d’une conférence de presse au siège du ministère, M. Attaf a précisé que « le dossier du Sahara occidental n’est pas clos et reste soumis aux Nations unies, à l’Assemblée générale, au Conseil de sécurité et au Comité spécial de la décolonisation (C-24) ».
Il a ajouté que la résolution adoptée par le Conseil de sécurité a préservé, dans sa teneur, tous les fondamentaux d’une solution juste, durable et définitive, sans toucher à ses éléments interdépendants et complémentaires. « En plus de préserver ces fondamentaux, la résolution 2797 du Conseil de sécurité introduit des acquis majeurs qui permettent au Front Polisario de défendre sa position sur une base solide et pleinement ancrée dans la légalité internationale », a estimé le ministre d’État.
Par ailleurs, M. Attaf a indiqué que l’Algérie est parvenue, lors des négociations sur le projet de résolution du Conseil de sécurité relatif au « Plan de paix pour Gaza », à obtenir un amendement d’importance majeure. Cet amendement vise à «permettre au peuple palestinien d’établir son État indépendant et souverain ». Lors de sa conférence, il a précisé que l’objectif final de cette résolution est de créer les conditions propices à une solution politique au conflit israélo-palestinien et de permettre au peuple palestinien d’établir son État indépendant et souverain, tout en affirmant que la résolution ne porte pas atteinte aux fondements d’une solution juste, durable et définitive, telle qu’approuvée par la communauté internationale et conforme aux résolutions pertinentes du droit international.
La même intervention rappelle aussi les résolutions antérieures du Conseil de sécurité relatives à la question palestinienne, considérées comme la doctrine fondamentale pour permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits légitimes et de mener à bien la fin de l’occupation, la concrétisation de son projet national et l’établissement de son État indépendant et souverain. «Les priorités urgentes de la phase actuelle, ou les priorités qui suivent l’agression contre Ghaza, et ce sont des priorités à quatre dimensions», a indiqué M.Attaf. Il s’agit d’ancrer l’accord de cessez-le-feu, assurer la protection internationale du peuple palestinien, permettre les efforts d’aide humanitaire à Ghaza sans restrictions ni conditions et préparer le terrain pour lancer le processus de reconstruction à Ghaza.
Sur les deux années de présence de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU en tant que membre non permanent, le ministre d’Etat a noté que la représentation diplomatique algérienne à l’ONU a suivi «la ligne directrice et à laquelle nous nous sommes engagés depuis le début de ce mandat, et c’est la même ligne directrice que nous ne dévierons pas tant que nous franchirons ce dernier tournant, tout en nous préparant, avec confiance et responsabilité, à remettre le flambeau à nos frères des États arabes et africains qui rejoindront le Conseil de sécurité au début de l’année prochaine». Il a également mis en évidence le fait que «les dossiers prioritaires pour la diplomatie algérienne ont connu des développements marquants sur la scène onusienne récemment, en particulier ceux liés à la cause palestinienne et à la question du Sahara occidental, sans oublier la situation dans la région sahélo-saharienne».
Enfin, le ministre d’État a évoqué le règlement de la crise malienne, disant que celui-ci doit passer par des voies pacifiques et politiques inclusives. L’Algérie s’est toujours positionnée en fervent défenseur de l’unité de l’État malien. Il a souligné que les menaces terroristes qui frappent le Mali, à un niveau sans précédent, préoccupent vivement l’Algérie, qui appelle à une réconciliation globale sans ingérence étrangère et sans distinction entre les habitants du pays.
Nadera Belkacemi



