Evênement

Parlement arabe : nécessité de renforcer la sécurité des zones frontalières des pays du Sahel pour faire face aux organisations terroristes

Le Parlement arabe a insisté, mercredi, sur l’impératif de renforcer la sécurité des zones frontalières des pays du Sahel pour faire face aux organisations terroristes, relevant l’impératif de rechercher de nouveaux mécanismes permettant d’aider les peuples de ces régions à réaliser la sécurité et le développement.

Intervenant lors d’une visioconférence de l’initiative « Appel du Sahel », organisée les 27 et 28 septembre en cours par l’Union interparlementaire (UIP), le membre du Conseil de la nation, Abdelkrim Korichi, président de la Commission des affaires étrangères et politiques et de la sécurité nationale, a souligné, en qualité de représentant du Parlement arabe, « la nécessité de renforcer la sécurité des zones frontalières vulnérables des pays de la région du Sahel que les organisations terroristes exploitent pour mener leurs opérations terroristes, leurs crimes organisés et leurs opérations de contrebande transfrontalière, principale source de financement de leurs activités terroristes ».

Lors de cette conférence, placée sous le thème « Investir dans le développement et l’éducation pour reconstruire l’avenir du Sahel », M. Korichi a indiqué que la région sahélo-africaine connaît « des évolutions rapides imposant des contraintes dans le domaine de la lutte contre le terrorisme », ce qui requiert, ajoute-t-il, de « rechercher de nouveaux mécanismes pour aider les peuples de cette région à réaliser leurs aspirations légitimes en matière de sécurité, de développement et de stabilité ».

Dans le même sillage, le sénateur a souligné l’importance de cette réunion qui intervient à « point nommé » et permet d’évoquer des défis liés au développement et à l’éducation », les deux éléments étant « des piliers essentiels pour s’attaquer aux racines du terrorisme, d’autant plus que toutes les expériences nationales, régionales et mondiales ont prouvé que la confrontation militaire seule ne mettra pas fin au phénomène du terrorisme, mais elle doit être adossée à des efforts de développement global », a-t-il dit.

Dans cette optique, l’enseignement représente « une arme essentielle contre le terrorisme dans la région du Sahel », de même que « la confrontation intellectuelle qui vient en tête des moyens préventifs, nécessaires pour immuniser les sociétés dans cette région, contre l’influence de la pensée extrémiste et pour faire face aux politiques de recrutement à distance utilisées par les groupes terroristes, et par lesquelles ils visent précisément les jeunes », a ajouté l’intervenant.

Partant de là, l’enjeu nécessite, selon le représentant du Parlement arabe à cette rencontre, « de donner un plus grand espace aux établissements d’enseignement, établissements religieux et aux chefs tribaux, pour jouer un rôle actif contre la pensée extrémiste adoptée par les groupes terroristes et qui œuvrent à propager ».

M.Korichi s’est arrêté également au défi relatif « au rôle faible de l’Etat à certaines régions au Sahel, notamment dans les régions où les groupes armées se sont autoproclamés fournisseur de services sociaux et d’aides économiques, où l’Etat central se retrouve en position de faiblesse face à ces groupes », affirmant à cet égard, « l’impératif de donner la priorité au soutien des plans de développement en vue de lutter contre la pauvreté et le chômage chez les jeunes ».

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