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Pétrole : les prix du Brent dépassent les 83 dollars

Les prix du pétrole ont enregistré une importante hausse depuis le début du weekend dépassant au cours de la journée d’hier la barre de 83 dollars pour le baril du Brent.

Différents facteurs, qui ont causé des perturbations des approvisionnements, sont derrière la hausse des prix. Les cours du pétrole ont atteint dans l’après-midi d’hier 83.68 dollars le baril, une légère hausse par rapport à la séance de vendredi dernier. À la clôture de la séance d’avant-hier, les prix de l’or noir affichaient 83,55, une remontée engendrée notamment par les tensions en cours en Mer Rouge.
En effet, les cours du pétrole se sont tendus en fin de séance vendredi dernier et ont fini en hausse après l’attaque d’un tanker britannique en mer Rouge, qui ravive la menace d’une perturbation des approvisionnements au Moyen-Orient. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s’est élevé de 1,35%, à 83,55 dollars, au plus haut depuis début décembre en clôture. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui pris 0,84%, à 78,01 dollars, une première en clôture depuis deux mois et demi. La séance avait démarré dans le rouge, l’or noir ployant sous des prises de bénéfices après la remontée des derniers jours. Le WTI a ainsi cédé jusqu’à 1,68%, avant que la tendance ne s’inverse, entraînée par la nouvelle d’une attaque visant un tanker britannique, revendiquée par les Houthis.
L’analyste Phil Flynn, de Price Futures Group a indiqué que «les risques géopolitiques pèsent. Les craintes quant à l’offre tirent le marché.» Le cabinet d’analyse de données Ambrey Analytics avait fait état, plus tôt, d’un autre incident, qui avait vu des missiles exploser près d’un tanker indien transportant du pétrole russe. Les compagnies pétrolières BP et Shell ont déjà renoncé, jusqu’à nouvel ordre, à emprunter la mer Rouge et le canal de Suez pour ne pas s’exposer à d’éventuelles attaques Houthis, pour passer par le Cap de Bonne-Espérance. Selon le cabinet Eurasia Group, qui s’appuie sur des données de géolocalisation, au moins 70 tankers transitaient en mer Rouge vendredi. Jusqu’ici, de nombreux armateurs et compagnies de transport étaient encore prêts à emprunter le canal moyennant des tarifs relevés, indiquait cette société d’analyse géopolitique.
De son côté, l’analyste Daniel Ghali, de TD Securities, a estimé que cette attaque, seule, ne suffira pas à faire aller les cours beaucoup plus haut. Selon lui, «il faudrait des éléments supplémentaires» pour faire sortir durablement l’or noir de la fourchette de prix dans laquelle il évolue depuis deux mois.
Mohand S

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