C’est parti! Ce mondial dont on nous parle tant depuis des semaines débute enfin. Le gotha du football mondial se donne rendez vous pour la première fois dans un pays arabe. Une chose inimaginable il y’a quelques années de cela où seules l’ Europe et l’Amérique latine se partageaient l’organisation de cette grande joute footballistique, avant que n’entrent en scène l’Amérique du Nord avec le mondial de 1994 aux Etats Unis, l’Asie avec le mondial de 2002 en Corée du Sud et au Japon, et enfin l’Afrique avec l’Afrique du Sud en 2010. Mais globalement les pays dominants dans l’organisation du mondial de football restent les pays européens et latino-américains.
Et cette fois c’est le Qatar qui organise la grande fête footballistique mondiale. Un petit pays arabe de par sa superficie, mais un géant de par les moyens financiers qu’il détient. Un choix qui n’a pas plu à tout le monde, à commencer par ces « pays parfaits », qui ont mené ces derniers jours une violente campagnes médiatique de dénigrement contre le Qatar, accusé de tous les maux et attaqué de toutes parts par les bien pensants de ce monde, qui faisaient semblant de découvrir que c’est ce pays arabe et musulman qui allait organiser le mondial 2022, alors que sa désignation s’était faite il y’a déjà 12 ans de celà!
Les polémiques et les critiques ont pris tous les habits possibles et imaginables, et on voit défiler des raisons liées aux droits de l’homme, aux législations du travail, aux droits des homosexuels, aux inquiétudes climatiques et démocratiques et même, tenez-vous bien, de la vente de bière aux alentours des stades! Tout est agité pêle mêle pour remettre en cause le choix du Qatar de manière injuste et intéressée, alors qu’au Mexique ou en Argentine et même aux Etats Unis bien de ces situations existaient déjà, et personne ne s’en est offusqué. C’est là une autre hypocrisie avec laquelle il faut faire.
Mais revenons au plus important, c’est à dire au sport et au football.
Les nouveautés du mondial 2022
Après la VAR introduite en 2018 en Russie, ce Mondial qatari verra l’introduction d’autres techniques d’aide à l’ arbitrage avec notamment cette technologie qui consiste à détecter les hors-jeu de manière semi-automatisée.
Cette «technologie semi-automatisée du hors-jeu» (SAOT), validée par la FIFA et déjà testée à la Coupe Arabe en 2021, combine des données provenant du ballon, qui est doté d’un capteur qui envoie des données à la salle de visionnage, et à l’aide d’une intelligence artificielle, cet outil transmet automatiquement une alerte de hors-jeu aux arbitres vidéo.
L’ autre nouveauté de ce mondial c’est le droit de chaque sélection de disposer d’une liste de 26 joueurs au lieu de 23 comme auparavant. Une décision prise notamment à cause de la pandémie du Coronavirus, pour permettre aux équipes de pouvoir disposer d’un maximum de joueurs en cas de défection après une probable contamination. D’autant plus que ce mondial se déroule en novembre et décembre. L’autre nouveauté c’est le fait d’entériner définitivement les cinq changements au lieu des trois suivis dans les précédentes finales mondiales. Il faut souligner aussi que dans ce mondial tous les matchs se dérouleront dans une seule ville à savoir la capitale Doha qui doit recevoir et gérer plus d’un million( trois fois plus le nombre d’habitants du Qatar) de visiteurs et de supporters de toutes nationalités et confessions pendant un mois.
Les favoris et la dernière de Messi et Ronaldo
Pour parler strictement football, les suiveurs, journalistes et autres spécialistes voient trois ou quatre équipes se détacher et terminer en haut du podium. Ainsi on place dans le désordre la France, le Brésil, l’Argentine et même l’Angleterre en grands favoris de cette 22e édition de la coupe du monde. Des équipes qui présentent, il est vrai, des assurances certaines et qui sont dotées d’effectifs formés de grands joueurs comme Mbappé, Messi, Kane, Neymar et d’autres encore à l’image de Benzema ou Di Maria. Cette édition du Qatar sera sûrement aussi la dernière de deux géants qui ont marqué le football ces dernières années, et on a nommé ici Cristiano Ronaldo et Lionel Messi ( 12 ballons d’or à eux deux), mais ce sera aussi la dernière pour d’autres grands footballeurs comme Luka Modric ou Karim Benzema. C’est presque une page du football mondial qui se tourne avec la sortie de ces grands joueurs qui participeront ici à l’une de leur dernière grande compétition sportive.
Il reste à signaler que l’Afrique, qui sera représentée par le Ghana, le Cameroun, le Maroc, la Tunisie et le Sénégal, constitue toujours une attraction particulière, même si cette fois peu de spécialistes misent sur une surprise africaine qui pourrait nous mener jusqu’au carré final. Ceci dit, le Sénégal reste une valeur sûre, même si le forfait de Sadio Mané est malheureusement une perte irremplaçable pour les Lions de la Teranga et pour toute l’Afrique.
Enfin il faut signaler que de grandes nations du football n’ont pas pu se qualifier à ce mondial 2022, à l’image de l’Italie mais aussi de l’Algérie qui misait beaucoup sur ce mondial sur une terre arabe et espérait faire beaucoup mieux que lors du mondial brésilien, avec une génération dorée de joueurs comme Mahrez, Belaili ou Bennacer pour ne citer que ceux-là.
Mais ceci n’empêchera pas les Algériens et tous les mordus du football dans le monde de vivre et suivre intensément cette coupe du monde, loin des polémiques et des petits calculs. Car toute la place ne doit être donnée qu’au football et au spectacle qui nous sera offert par les grandes stars que sont Messi, Ronaldo, De Bruyne, Neymar, Vinicius, Mbappé, Benzema et tous les autres génies du football mondial.
Madjid B
