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Plages de Madagh et Cap Blanc (Oran) : mise en concession des parkings et des kiosques

Les parkings, les kiosques et les sanitaires implantés sur les plages de Madagh et Cap Blanc seront loués par l’APC de Aïn El Kerma sous forme de concession par adjudication à des privés pour leur exploitation durant la prochaine saison estivale.

Si la concession des plages à des particuliers privés est interdite, depuis 2016, la réglementation accorde la possibilité d’accorder aux opérateurs privés un droit de gestion des aires de stationnement et des services. La loi autorise les communes à procéder à la mise en adjudication des services offerts aux estivants sur les plages avec des valeurs locatives référentielles minimales fixées par les services des Domaines et ce, en fonction du marché. La loi accorde également un droit temporaire d’occupation d’un local ou d’une superficie juste nécessaire pour le dépôt des équipements de plage (tables, chaises et parasols…) que les concessionnaires pourront louer aux estivants sans leur donner la possibilité de les installer préalablement sur le rivage. L’accès public à l’eau est un droit qui doit être garanti. Une instruction du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, exhorte les APC côtières à «surseoir à toute procédure de concession de plages ou de portions de plages à des opérateurs privés», à l’exception de «celles accordées aux établissements hôteliers et complexes touristiques sur une superficie correspondant à celui de l’exploitation de l’établissement». Cette mesure vise à mettre un terme aux «défaillances et aux dépassements récurrents» lors de chaque saison estivale, notamment l’atteinte au droit du citoyen à un accès gratuit aux plages. La lutte contre le squat des plages doit être permanente tout au long de la saison estivale.

Sur le littoral oranais, les plagistes informels sont dans le collimateur des services de sécurité. Durant la dernière saison estivale, tout au long de la corniche, les solariums, les tables et les chaises sont trop envahissants sur des plages. Les services de sécurité mènent régulièrement des opérations coup de poing sur les plages pour lutter contre les infractions liées au non-respect du domaine public maritime. Les estivants sont contraints de s’acquitter de sommes d’argent pour pouvoir accéder à la grande bleue. Durant de nombreuses années, il était difficile de pouvoir poser une serviette sur le sable sans être contraint de louer d’abord et au prix fort une table et des chaises. L’estivant est contraint de s’acquitter de 1.000, 1.500, voire 2.000 DA durant les weekends pour pouvoir accéder au littoral, sans bénéficier pour autant de calme ni de tranquillité.

Imad T

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