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Normes de qualité:
Plaidoyer pour la création d’un réseau national d’organismes de conformité

Pour être compétitifs sur les marchés mondiaux, les produits locaux destinés à l’exportation doivent être conformes aux normes internationales. Ils doivent également obtenir des accréditations et de la certification «made in Algérie».

Cette démarche nécessite la création d’un réseau national d’organismes de la conformité. C’est le plaidoyer du directeur général de l’Organisme Algérien d’Accréditation (Algerac), Noureddine Boudissa. Lors de son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé qu’il faut rendre obligatoires les procédures d’accréditation en Algérie, «afin de mettre à jour les bonnes pratiques que doivent acquérir les entreprises nationales». Il a souligné qu’afin de rendre obligatoires les procédures d’accréditation, il est impératif de mettre en place «un réseau national d’organismes de la conformité qui insiste sur le gain potentiel en termes de contrôle qualité et sécurité, y compris pour les produits importés».
M. Boudissa a indiqué, dans ce cadre, que les procédures d’accréditation et de certification des produits et savoir-faire algériens sont une nécessité pour favoriser l’exportation des biens et services «made in Algérie», affirmant qu’actuellement, le commerce international est basé sur les normes. Pour l’intervenant, avoir des clients à l’international, que ce soit en Europe ou en Afrique, exige une conformité aux normes, ajoutant que «les produits doivent répondre aux standards de qualité». «Qu’il s’agisse du marché européen ou africain, « la production algérienne a besoin de se mettre aux normes pour multiplier ses chances de conquérir des clients à l’international», a-t-il déclaré.
En plus de la création d’un réseau national d’organismes de la conformité, M. Boudissa a plaidé pour la mise en place de mesures incitatives pour pousser les opérateurs à s’inscrire dans une démarche normative. «Il faut identifier les secteurs où l’accréditation doit être obligatoire, à l’exemple des domaines où la sécurité des consommateurs est engagée, et mettre en place des incitations pour les secteurs où l’accréditation serait volontaire», explique le DG d’Algérac.
Le responsable a indiqué aussi que les normes de qualité doivent être aussi de vigueur même pour les produits destinés au marché local. Il a souligné, dans le même sillage, que les règlements techniques et normes imposés aux produits peuvent aussi constituer une protection pour son propre marché dans un contexte d’économie ouverte et libérale. Pour M. Boudissa, «l’Algérie doit également protéger son marché en imposant ses propres exigences techniques sur les produits importés».
L’intervenant a affirmé que les entreprises et les produits ne sont pas les seuls qui doivent être conformes aux normes internationales. Cette procédure concerne également les organismes d’accréditation qui sont eux aussi soumis à des normes pour être reconnus à l’international. «Après avoir décroché la reconnaissance par ses pairs en 2017, Algérac doit renouveler sa propre accréditation en février 2023, et compte introduire des demandes d’extension de l’accréditation sur de nouveaux référentiels, tels que la certification produit, des personnes ou encore tout de qui touche aux biologies médicales», précise Noureddine Boudissa. Il a indiqué enfin que «le processus est en cours et tout est mis en place pour accueillir les experts de l’organisation européenne d’accréditation».
Samir Hamiche

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