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Relance économique:
Plaidoyer pour la levée des contraintes auxquelles font face les PME

Rattraper le retard et multiplier les efforts pour pouvoir assurer le développement et la promotion des PME est le plaidoyer du président du Conseil national de concertation et de développement de la PME, Adel Ben Saci.

Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, il a appelé à lever les obstacles auxquels sont confrontées les entreprises qui entravent la relance économique. Il a évoqué notamment les problèmes auxquels les PME font face telles que la bureaucratie, les contraintes législatives, les problèmes d’accès au marché et au foncier ainsi que le manque de financement. «Le temps nous manque cruellement. Nous sommes en train de travailler avec le ministère de l’Industrie dans le cadre d’une coopération avec l’Union européenne sur la réorganisation, par filière, des PME», a-t-il déclaré. Pour ce qui est des efforts visant à booster l’activité des PME pour réaliser la relance économique et la préservation de l’emploi, M. Ben Saci a indiqué que 200 entreprises sont aptes à la mise à niveau, dans le cadre du plan de la réorganisation par filière des PME, notamment dans le domaine de la mécanique. «Cette organisation par filière permet d’avoir une meilleure visibilité des compétences algériennes qui existent», a-t-il affirmé.
Il a indiqué qu’une opération pilote est en cours de réalisation avec deux filiales du groupe Sonatrach dans le domaine de la mécanique. «Nous sommes actuellement en train de réaliser une opération pilote avec deux filiales du groupe Sonatrach afin de faire une présélection, de travailler avec l’agence de développement et de mise à niveau pour faire de ces champions nationaux en mécanique de véritables entreprises qui seraient capables d’aller même à l’exportation et surtout être des substituts à l’importation», a-t-il déclaré sur les ondes de la chaîne III. En termes de budget, l’intervenant a affirmé qu’afin de mettre à niveau et aux standards internationaux 200 entreprises, il faut une somme de 800 millions de dinars avec une capacité de production à la première année estimée à 32 milliards de dinars.
Dans le même contexte, M. Ben Saci a plaidé pour un changement par l’État de son approche à l’égard des entreprises et d’aller vers un contrat de performance. Il a estimé que la sauvegarde des entreprises nécessite de faciliter l’accès à leurs marchés naturels. «On parle encore d’importation de 15 milliards de dollars de biens et services ; il faut que de ces 15 milliards on puisse en tirer un revenu substantiel important qui nous permettra de redonner cette confiance aux Algériens», a-t-il affirmé.
S’agissant du volet juridique, le président du Conseil national de concertation et de développement de la PME a plaidé pour la simplification des textes réglementaires, la standardisation et la création de guichets uniques effectifs. «La simplification, la standardisation et la création des guichets uniques sont les meilleures solutions pour faciliter le travail de nos entreprises», a-t-il expliqué. «La complexification du volet législatif crée des entraves bureaucratiques» a-t-il insisté.
«La transparence et l’objectivité sont deux valeurs essentielles pour la pérennisation du travail de l’entreprise. Nous devons travailler dans le cadre de la loi, qui doit aussi évoluer et permettre au business de se développer», ajoute encore M. Ben Saci.
L’invité de la chaîne III a appelé enfin à réinstaurer le respect des entreprises algériennes au niveau national tout en leur accordant la confiance nécessaire.
Samir Hamiche

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