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Lutte contre les accidents de la route:
Plaidoyer pour la révision de l’âge d’obtention du permis de conduire

Pour freiner l’hécatombe sur les routes, l’Association nationale de prévention routière a rendu public, hier, une série de propositions à l’adresse des autorités compétentes parmi lesquelles la révision de l’âge de l’obtention du permis de conduire.

Le président du bureau d’Alger de l’association, Moussa Salah, a appelé à revoir le système de la sécurité routière, en actualisant les conditions d’obtention du permis de conduire, et en intégrant l’éducation routière dans les programmes scolaires des trois cycles pédagogiques de l’éducation nationale.
Intervenant sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale dans le cadre d’une journée ouverte sur la prévention routière, il a affirmé que l’âge de l’obtention du permis doit passer à 21 ans pour la catégorie B et à 26 ans pour les poids lourds. En guise d’argument, l’invité de la Radio nationale a affirmé que la tranche d’âge des jeunes entre 18 et 29 ans est à l’origine de la plupart des accidents routiers. Le président du bureau d’Alger de l’association qui active dans la prévention routière a lancé un cri d’alarme eu égard de la hausse du nombre d’accidents à cause des accidents sur les routes, enregistrés durant l’année en cours ayant causé des dizaines de morts et de blessés.
Il a, dans ce cadre, fait état de l’augmentation de 46% du nombre d’accidents de la circulation, par rapport à l’année dernière, avec une moyenne de 10.000 accidents enregistrés sur l’ensemble du territoire national. M. Salah a plaidé pour la prévention et la sensibilisation pour lutter contre ce phénomène qui continue d’endeuiller les familles algériennes. Il a fait savoir que son association a tracé un programme tout au long de l’année pour faire de la prévention et de la sensibilisation contre les accidents de la route. L’invité de la Radio nationale a affirmé qu’il faut revoir les méthodes de prévention et de sensibilisation, pour qui, les méthodes traditionnelles n’apportent leurs fruits que rarement.
Il a indiqué que son association envoie des équipes aux écoles, aux universités et centres de formation professionnelle afin de sensibiliser contre les accidents de la route. «Nous menons également des campagnes de prévention sur la voie publique en coordination avec les services de sécurité», fait savoir encore l’intervenant.
Il a suggéré à ce que les passagers de bus de transport aient la culture du signalement contre les chauffeurs impliqués dans des conduites dangereuses. «Les signalements peuvent réduire de 10% le nombre d’accidents sur les routes», a-t-il indiqué, précisant que chaque citoyen peut signaler une conduite dangereuse en appelant sur les numéros verts de la gendarmerie nationale et de la police dédiés à cet effet.
Dans le même sillage, le président du bureau d’Alger de l’association a suggéré que le code de la route soit inclus dans le programme des trois cycles d’enseignement de l’éducation nationale et que les procédures d’obtention du permis de conduire soient durcies. Il a affirmé que tous les acteurs intervenant dans le domaine de la prévention routière doivent fédérer leurs efforts pour réduire significativement ce phénomène.
Il convient de rappeler enfin que l’Algérie a connu ces derniers jours un week-end des plus meurtriers dû aux accidents de la route. En l’espace de 48 heures, trois accidents enregistrés dans les wilayas de Constantine, Bordj Badji Mokhtar et Ghardaïa, ont fait des dizaines de morts et de blessés. Les deux sinistres survenus à Constantine et Bordj Badji Mokhtar ont fait 27 décès, alors que celui enregistré dans la wilaya de Ghardaïa, a fait 9 morts et 32 blessés.
En dépit des efforts des pouvoirs publics, les accidents continuent de faire leur lot de victimes, alors que les bus de transport de voyageurs sont souvent impliqués dans ces sinistres.
Samir Hamiche

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